| TRANSBAHUTER, verbe trans. Fam. Transporter, déménager. Les réservistes furent transbahutés en chemin de fer jusqu'à Montargis (Bruant 1901, s.v. transporter). L'un de ces petits steamers (...) de la ligne de Londres, qui complétait son chargement en embarquant des dizaines et des dizaines de pianos à queue, des immenses caisses que lui amenaient des camions et qu'un treuil pivotant transbahutait dans le panneau arrière (Cendrars, Bourlinguer, 1948, p. 314).− Empl. pronom. réfl. Se déplacer (généralement de manière mal commode, difficile ou désagréable). Ça la fatiguait trop, c'te môme, de se transbahuter comme ça tous les jours de Montmartre à Grenelle et de Grenelle à Montmartre (Richepin, Pavé, 1883, p. 331). Prononc.: [tʀ
ɑ
̃sbayte], [tʀ
ɑ
̃z-], (il) transbahute [-yt]. Lar. Lang. fr., Rob. 1985 [-sba-]; Martinet-Walter 1973 [-zba-], [-sba-] (10, 7). Étymol. et Hist. 1883 se transbahuter (Richepin, loc. cit.); 1893 trans. (Id., Aimé, p. 208). Formé de bahut*; élém. trans-*; dés. -er. DÉR. Transbahutement, subst. masc.Action de transbahuter. Épuisé par le transbahutement de son bagage et par la faim n'ayant su comment déjeuner pendant son voyage (Queneau, Le Dimanche de la vie, 1951, p. 81 ds Rob. 1985).− [tʀ
ɑ
̃sbaytmɑ
̃], [tʀ
ɑ
̃z-]. − 1reattest. 1951 id.; de transbahuter, suff. -ment1*. |