| TRANSALPIN, -INE, adj. Qui est situé au-delà des Alpes. A. − HIST. ANC. [Du point de vue d'un Romain, p. oppos. à la Gaule cisalpine] Gaule transalpine. Gaule proprement dite. Une province, dite de la Gaule transalpine, fut formée (...) très certainement peu après les victoires de Domitius et de Fabius (G. Bloch ds E. Lavisse, Hist. de France dep. les orig., t. 1, vol. 2, 1900, p. 79). − Empl. subst. Vous autres, qui avez le bonheur de vivre près du vicaire de Jésus-Christ, vous savez ce que c'est. Nous autres transalpins, nous nous le représentons comme Jésus-Christ lui-même (Mérimée, Lettres Panizzi, t. 1, 1861, p. 171). B. − Mod. [Du point de vue d'un Français] Les voyages transalpins commençaient autrefois par Avignon, c'était l'entrée de l'Italie (Chateaubr., Mém., t. 2, 1848, p. 66).Les différences de civilisation qu'on observe chez nous entre le Nord et le Sud tiennent en grande partie à ce que le Midi d'Aquitaine garda pendant longtemps ses voies d'accès direct vers les pays transalpins (Vidal de La Bl., Tabl. géogr. Fr., 1908, p. 306). − Empl. subst. Il n'en reste pas moins que, s'il peut compter l'emporter aux points, il sera [le boxeur Bruneau] durant tout le combat, en dépit de son adresse, à la merci d'un des coups redoutables du Transalpin (Le Figaro, 19-20 janv. 1952, p. 8, col. 8). Prononc. et Orth.: [tʀ
ɑ
̃zalpε
̃], fém. [-in]. Att. ds Ac. dep. 1835. Étymol. et Hist. Ca 1380 « [pays] qui se trouve au-delà des Alpes (par rapport à Rome) » (J. d'Outremeuse, Mireur des histors, I, 218 ds Gdf. Compl.), attest. isolée jusque déb. xvies. (G. Cretin, Chant Royal, p. 22 ds Hug.). Empr. au lat.transalpinus de même sens (comp. de trans « au-delà » et alpinus, v. alpin). Fréq. abs. littér.: 11. |