| TRAFIQUANT, -ANTE, subst. A. − Vieilli. Personne qui fait le commerce des marchandises, surtout avec les pays lointains. Trafiquants arabes, grecs. Un riche trafiquant se lève, prend la parole, et, après avoir traité les Indiens de sujets rebelles, il veut que les députés des Natchez soient repoussés, et que l'on s'empare des terres les plus fertiles (Chateaubr., Natchez, 1826, p. 157).[À Saint-Sauveur] se donnaient rendez-vous les trafiquants de tout le pays, pour entreposer leurs marchandises et loger avec leurs équipages (Van der Meersch, Invas. 14, 1935, p. 83). B. − Personne qui se livre à un commerce illicite ou malhonnête. Trafiquants du marché noir; trafiquant d'armes, d'esclaves, de stupéfiants. Je ne veux point pleurnicher (...) sur le sort des fellahs, mais ils sont réellement si misérables qu'ils feraient pitié même à un trafiquant de chair humaine (Du Camp, Nil, 1854, p. 150).Ce cercle offrait cette particularité d'avoir, dans son conseil d'administration, des trafiquants de bijoux − soupçonnés de recel − et de hauts policiers en activité ou en retraite (L. Daudet, Brév. journ., 1936, p. 197). Prononc. et Orth.: [tʀafikɑ
̃], fém. [-ɑ
̃:t]. Att. ds Ac. dep. 1718. Étymol. et Hist. 1. 1585 « marchand, commerçant » (N. Du Fail, Contes et discours d'Eutrapel ds
Œuvres, éd. J. Assézat, t. 2, p. 264); 2. 1833 « personne qui fait un commerce malhonnête ou illicite » (Mérimée, Mosaïque, Tamango, p. 48: Quand la traite des nègres fut défendue [...] le capitaine Ledoux devint un homme précieux pour les trafiquants de bois d'ébène). Part. prés. subst. de trafiquer*. Fréq. abs. littér.: 94. Bbg. Ciureanu (P.). Parole commerciali francesi di origine italiana. Bolletino dell' Istituto di lingue estere. 1951/52, t. 2, pp. 96-97. |