| TRACTATION, subst. fém. A. − Souvent au plur. Pourparlers, marchandages difficiles, souvent à caractère officieux, en vue de traiter une affaire, de mener une négociation. Il avait refusé de signer le traité négocié par Oubril (...). Cette tractation fut aussitôt dévoilée par les Russes et les Anglais à la cour de Madrid (Bainville, Hist. Fr.,t. 2, 1924, p. 121).Quelque part des gens travaillaient clandestinement pour le retour de la paix, que ce fût en favorisant des tractations entre les gouvernements, ou en conspirant contre certains de ces gouvernements (Romains, Hommes bonne vol., 1939, p. 163). B. − Au sing., rare. Action de traiter une affaire; p. méton., résultat de cette action. Passé la tractation du marché, je n'y suis pour rien (Journ. offic.30 juill. 1872ds Littré Suppl. 1877).Quelle tractation ce forban a-t-il passée avec Delattre pour se charger de cet amorçage? (Bourget, Actes suivent, 1926, p. 54). Prononc. et Orth.: [tʀaktasjɔ
̃]. Att. ds Ac. 1935. Étymol. et Hist. 1455 « manière d'agir » (G. Chastellain, Exposition sur la vérité mal prise ds
Œuvres, éd. Kervyn de Lettenhove, t. 6, p. 341); ca 1475 « négociation » (Id., Chron., t. 4, p. 7), rare; puis 1872 (Journ. offic., 30 juill., p. 5220, 3ecol. ds Littré Suppl.). Empr. au lat.tractatio, -onis « action de manier », « action de s'occuper; manière d'agir » formé sur le supin tractatum de tractare, v. traiter. Fréq. abs. littér.: 28. Bbg. Gohin 1903, p. 263. |