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TRACASSERIE, subst. fém.
A. − [Corresp. à tracasser A] Vx. Fait de s'agiter, de se dépenser en activités vaines. Un voyageur qui s'est bien monté la tête doit être un peu confondu quand il trouve, en arrivant dans la rue des Trépieds, les tracasseries de son village (Chateaubr., Itinér. Paris Jérus., t. 1, 1811, p. 154).
B. − [Corresp. à tracasser B]
1. Ennui, difficulté causés par les sollicitations, les interventions répétées, tatillonnes et vaines d'une personne, d'un organisme, etc. Tracasseries de l'administration. Après un court séjour à Vichy, Mmede Chateaubriand me proposa de voyager, afin de nous éloigner pendant quelque temps des tracasseries politiques (Chateaubr., Mém., t. 2, 1848, p. 192).Fatigué des tracasseries du capitaine et sur les conseils de madame, monsieur a fini par « l'appeler au juge de paix » (Mirbeau, Journal femme ch., 1900, p. 213).
2. Conséquence fâcheuse de certains états, situations. Tracasseries de la maladie, de la vieillesse. Le 31, jeudi, j'ai eu dans la matinée mes tracasseries ordinaires. Toute mon étude et mon application, c'est de me maintenir calme intérieurement, au milieu de toutes les agitations et diversions extérieures (Maine de Biran, Journal, 1816, p. 227).
Prononc. et Orth.: [tʀakasʀi]. Att. ds Ac. dep. 1718. Étymol. et Hist. 1. 1580 « ce qui occasionne du souci » (Montaigne, Essais, I, 39, éd. P. Villey et V.-L. Saulnier, p. 237); 2. 1588 « agitation inutile » (Id., ibid., III, 10, p. 1006); 3. a) 1691, 15 mai « chicane, mauvaise querelle qu'on fait à quelqu'un » (Mmede Sévigné, Lettres, éd. R. Duchêne, t. 3, p. 965); b) 1776 « exigence mesquine qui ennuie » (Restif de La Bret., Le Paysan perverti, t. 3, p. 138: petites tracasseries des censeurs que donne le magistrat). Dér. de tracasser*; suff. -erie*. Fréq. abs. littér.: 175.