| TRABAN, subst. masc. Hallebardier des gardes suisses. Quand j'étais le Dauphin, il n'y a pas longtemps, Ô pas assez longtemps de ces temps éclatants Où j'allais, beau petit bon dieu, dans un nuage De poudre blanche fleurant fin, et le voyage Sans cesse, au long de mon carrosse, de pimpants Cavaliers, dragons verts, marquis bleus, fiers trabans (Verlaine,
Œuvres poét. compl., Vive le Roy, Paris, Gallimard, 1962 [1896], p. 1044).− P. anal. Mercenaire. Le monde des lettres! (...) fréquenter ces trabans de l'écriture et rester propre, c'est impossible (Huysmans, Cathédr., 1898, p. 114). Prononc. et Orth.: [trabɑ
̃]. Att. ds Ac. dep. 1762. Trabant ds Apoll., Alcools, 1913, p. 86. Étymol. et Hist. Av. 1646 « hallebardier » (Bassompierre, Mém., éd. de Chantérac, t. 2, p. 26). Empr. à l'all.Trabant « garde du corps », d'abord « guerrier à pied », lui-même empr. au tch. drabant « id. » (FEW t. 17, p. 350b; Kluge20). Bbg. Behrens D. 1923, p. 45. − Colomb. 1952/53, pp. 527-528. |