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TOUT-À-L'ÉGOUT, subst. masc. inv.
,,Procédé consistant à évacuer par la même canalisation les eaux usées de toute nature, vannes, ménagères, industrielles, et en partie ou en totalité des eaux pluviales`` (Colas-Cab. 1968). On balaie à peine; les sous-sols dégagent des parfums innommables et le tout-à-l'égout fonctionne si mal que cet ingénieux système, faussé et déréglé, offre une prime à l'infection générale, aux épidémies, (...) au choléra (Romains, Hommes bonne vol., 1932, p. 27).
♦ En appos. Les abattants pour appareils tout-à-l'égout [de W.C.] sont des objets de commerce vendus par les fabricants d'appareils d'assainissement et font partie du domaine des appareils spéciaux de plomberie (Robinot, Vérif., métré et prat. trav. bât., t. 2, 1928, p. 163).
− P. métaph. Il fut surpris de ce qu'il appela son manque de tact, quand elle dit: « Allons quelque part. » Le cinéma est le tout-à-l'égout du XXesiècle: quand il y a quelque chose de bas entre deux êtres, cela finit toujours par une salle (Montherl., Pitié femmes, 1936, p. 1100).
Prononc. et Orth.: [tutalegu]. Prop. Catach-Golf. Orth. Lexicogr. Mots comp. 1981, p. 316: tout à l'égout plur. des tout à l'égout. Étymol. et Hist. 1886 (Année sc. et industr., 1887, p. 403 ds Rob. 1985); 1904 (Nouv. Lar. ill.). Comp. de tout1*, à*, l(e)* et égout*.