| TOURTEREAU, subst. masc. A. − Rare 1. Tourterelle mâle. Le tendre tourtereau, Et l'amoureux ramier roucoulant sous l'ormeau (Delille, Homme des champs, 1800, p. 144). 2. Jeune tourterelle encore au nid. Viens voir un nid de tourtereaux Que j'ai découvert sur ce chêne (Florian, Fables, 1792, p. 163). B. − P. anal., au plur. Jeunes amoureux. Avoir l'air de deux tourtereaux. Minard et Zélie étaient allés se loger auprès de la barrière de Courcelles, comme deux tourtereaux, dans un appartement de cent écus, au troisième (Balzac, Employés, 1837, p. 105). − Fam. Mmed'Artiailh (...) désespérait de surprendre les jeunes gens dans une attitude qui donnât à penser. Elle s'excusait de déranger « les tourtereaux » (Mauriac, Baiser Lépreux, 1922, p. 167). − Au sing., rare. V. pigeonne rem. s.v. pigeon ex. de Sand. Prononc. et Orth.: [tuʀtə
ʀo]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. 1170 turturel « tourterelle mâle » (Horn, éd. M. K. Pope, 1816); 2. 1694 « jeune tourterelle encore au nid » (Ac.); 3. 1776 plur. « couple de jeunes amoureux » (Restif de La Bret., Le Paysan perverti, t. 4, p. 114). Forme masc. tirée de tourterelle*. Fréq. abs. littér.: 37. |