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TOURISTIQUE, adj.
A. − Relatif au touriste et au tourisme; qui concerne les déplacements et le bien-être des touristes. Zermatt ne vivait plus que de sa clientèle touristique, pour laquelle elle avait brûlé ses forêts (...) et s'était condamnée à l'hôtellerie des étés, des hivers (Peyré, Matterhorn, 1939, p. 40).Ma fille a omis de noter si vous êtes venu ici pour des raisons de santé, pour votre travail ou en voyage touristique (Camus, Malentendu, 1944, I, 6, p. 136).
SYNT. Déplacement, saison, transport touristique; aménagement, balance, capital, courant, développement, domaine, échanges, économie, équipement, expansion, industrie, investissement, marché, politique, problème, propagande, publicité touristique(s).
− En partic. Qui a été conçu, réalisé, étudié pour les touristes. Guide, dépliant touristique; des prix touristiques. Il faut se méfier particulièrement de celles [les routes] qui, sur les cartes touristiques, portent la mention regular: elles sont régulièrement détestables (T'Serstevens, Itinér. esp., 1963, p. 21).
− INDUSTR. HÔTELIÈRE
♦ Catégorie touristique. Le classement de certains hôtels et restaurants dans une catégorie touristique ne doit pas conduire à sous-estimer l'importance de la réglementation pour l'ensemble de la profession (Jocard, Tour. et action État, 1966, p. 73).
♦ Menu touristique. Menu particulièrement étudié (généralement de prix moyen) pour la clientèle des touristes. Le menu « touristique » et le menu « gastronomique », différents par le prix, ne sont pas des frères ennemis (Jocard, Tour. et action État, 1966, p. 97).
− TRANSP. Billet touristique. Billet délivré sur certains parcours et donnant droit à certaines réductions sous certaines conditions. (Dict. xxes.). Synon. billet (de) tourisme (v. ce mot B 2 c).
B. − Qui gère, rassemble l'ensemble (ou une partie) des activités relatives au tourisme. Association, office, profession, service touristique. L'agence touristique de Mérida nous avait délégué un petit Mexicain que Lewis écoutait avec impatience (Beauvoir, Mandarins, 1954, p. 425).
− En partic. Ordre national du mérite touristique. Ordre créé en 1949 pour récompenser les personnes s'étant dévouées à la cause du tourisme (et supprimé en 1964). Comme toutes les grandes causes, le tourisme a, sinon ses héros, du moins ses dévouements exemplaires et ses humbles artisans. C'est pour récompenser les uns et les autres que l'ordre du mérite touristique avait été créé (Jocard, Tour. et action État, 1966, p. 34).
C. − Qui est susceptible d'attirer les touristes par son caractère original, pittoresque, son intérêt social, culturel. Centre, commune, curiosité, patrimoine, route, site, station touristique. J'ai pris mes virages à la corde. Je suis arrivé à cette bifurcation célèbre depuis Hercule où l'on peut lire: « Vertu, voie sans pittoresque, Vice, route dangereuse mais curiosités touristiques, attention aux enfants » (Brasillach, Corneille, 1938, p. 208).La plupart des régions touristiques françaises ont été, peu ou beaucoup, étudiées. Cette connaissance est évidemment indispensable (Colloque géogr. appl., 1962, p. 113).
− En partic. Qui a été établi, mis en service à l'usage des touristes. Un petit train touristique. La descente du Rhône (...) constitue un des plus beaux itinéraires touristiques de notre pays (Pineau, S.N.C.F. et transp., 1950, p. 130).
Prononc.: [tuʀistik]. Étymol. et Hist. 1. 1844 « propre à un touriste, qui relève de l'activité, de l'action d'un touriste » (R. Toepffer, Voyages en zigzag..., 68 ds Höfler Anglic.); 2. 1930 « bon pour les touristes, qui mérite la visite des touristes » (Morand, New-York, p. 260); 3. 1930 « de tourisme, du secteur d'activité du tourisme » (Lar. comm.). Dér. de touriste*; suff. -ique*. Cf. aussi l'angl. touristic (1848 ds NED). Fréq. abs. littér.: 12.