| TOURBILLONNANT, -ANTE, part. prés. et adj. I. − Part. prés. de tourbillonner*. II. − Adjectif A. − Qui tourbillonne, qui forme un, des tourbillons. Un vent tourbillonnant. [Le peuple] a bien vu que la violence du Rhône était de la colère et reconnu les convulsions d'un monstre dans ses gouffres tourbillonnants (Michelet, Tabl. Fr., 1833, p. 47).Tout avait sombré, les bruits eux-mêmes s'assourdissaient, il n'y avait plus que le tonnerre de la machine, ouvrant ses purgeurs, lâchant des flots tourbillonnants de vapeur blanche (Zola, Bête hum., 1890, p. 28). B. − Qui entraîne ou est entraîné dans un mouvement tournoyant. Des jupes tourbillonnantes. Les valses du jour entraînantes et tourbillonnantes, les valses (...) passaient comme un défi de l'éclatante jeunesse (A. Daudet, Rois en exil, 1879, p. 346). C. − Au fig. Qui emporte dans un mouvement irrésistible, vertigineux. Cette existence tourbillonnante, toute de niaiserie et de secousses nerveuses, procurait à Madeleine une sorte de griserie qui lui donnait le sourire hébété des ivrognes (Zola, M. Férat, 1868, p. 264).Paris luxueux (...) commençait sa journée tourbillonnante (A. Daudet, Nabab, 1877, p. 26). Prononc.: [tuʀbijɔnɑ
̃], fém. [-ɑ
̃:t]. Étymol. et Hist. 1. 1772 les idées tourbillonnantes de Descartes (MmeRoland, Let., nouv. série, I, 98 ds Quem. DDL t. 21); 2. 1836 fig. « qui emporte dans un tourbillon » (Balzac, Lys, p. 181). Part. prés. de tourbillonner*. Fréq. abs. littér.: 127. |