| TORTILLONNER, verbe A. − Empl. trans. 1. Fam Enrouler quelque chose en forme de tortillon. On a tous foncé au boulot... On a enroulé des fils partout où il nous disait... Pour un peu, pour être plus sûr, au pied de chaque patate on aurait tortillonné trois, quatre guirlandes de laiton! (Céline, Mort à crédit, 1936, p. 597). 2. Au fig. Présenter quelque chose avec des détours ou de manière affectée, compliquée. (Dict. xixeet xxes.). B. − Empl. intrans. S'enrouler sur soi, former des tortillons. Les pelures de pommes tortillonnant sur les assiettes à fleurs (Arnoux, Écoute, 1923, p. 22). − Empl. pronom. Votre jambe se tortillonnait le long de moi comme une capucine autour d'un bâton (Gyp, M. Fred, 1891, p. 188). REM. Tortillonnement, subst. masc.,littér. Mouvement qui consiste à tordre, à enrouler sur soi quelque chose. [Hugues, à Ariane] Je vais vous laisser continuer votre promenade ... puisque ... (Même tortillonnement de chapeau) puisque vous ne voulez pas que j'aille avec vous? (Gyp, Cœur Ariane, 1895, p. 132). Prononc.: [tɔ
ʀtijɔne], (il) tortillonne [-jɔn]. Étymol. et Hist. 1. 1556 part. passé « tortiller à maintes reprises » (La Peruse, Medee, II ds Gdf. Compl.); 2. 1677, 4 sept. part. passé « présenter avec des détours, de façon affectée » (Mmede Sévigné, Corresp., éd. R. Duchêne, t. 2, p. 543). Dér. de tortillon1*; dés. -er. |