| TORTILLAGE, subst. masc. A. − 1. Action de tortiller une chose souple. Synon. tortillement.[La Faustin] s'efforçait de pacifier les inquiètes mains, et de faire cesser cet affreux tortillage des draps (E. de Goncourt, Faustin, 1882, p. 338). 2. Action de se tortiller, de tordre une partie de son corps. Synon. tortillement.Cela commençait ainsi: d'abord l'allée et la venue d'une bottine colère, remuée dans le vide (...) et le tortillage nerveux d'une bouche qui se ferme pour s'empêcher de parler (E. de Goncourt, Faustin, 1882, p. 262). B. − Au fig. Caractère tortueux, emberlificoté. L'auteur de cet article diffamant avait publié un petit livre anodin et assez agréable, les Païens innocents ; j'y avais remarqué assez d'esprit, mais de celui qui cherche plutôt qu'il ne trouve, et qui est tout plein de tortillage (Sainte-Beuve, Caus. lundi, t. 15, 1860, p. 350). − Arg. Pas, plus de tortillages. Pas, plus d'hésitation. Piquer rapidos une embauche! et en avant la performance! Plus d'erreurs! Plus de tortillages! (Céline, Mort à crédit, 1936, p. 352). Prononc. et Orth.: [tɔ
ʀtija:ʒ]. Att. ds Ac. dep. 1798. Étymol. et Hist. 1. 1677, 26 août « façon de s'exprimer confuse et embarrassée » (Mmede Sévigné, Corresp., éd. R. Duchêne, t. 2, p. 536); 2. 1812 « action de tortiller » (Mozin-Biber). Dér. de tortiller*; suff. -age*. Fréq. abs. littér.: 11. |