| TORCHONNER, verbe A. − Empl. trans., vx. Essuyer quelque chose avec un torchon pour le nettoyer. On s'asseyait à la table de merisier rouge que la fille torchonnait en deux coups avant de poser la bouteille (Pourrat, Gaspard, 1925, p. 176).On prend ses repas dans une cuisine, et (...) on s'y attarde pour préparer le café ou torchonner la vaisselle (Romains, Hommes bonne vol., 1932, p. 293).P. métaph. Les nuages torchonnaient le ciel, d'un bleu strict (H. Bazin, Tête contre murs, 1949, p. 342). − Au fig., fam. Exécuter quelque chose rapidement et sans soin. Torchonner son cahier, un texte, son travail. (Dict. xixeet xxes.). Part. passé en empl. adj. C'est un travail torchonné (Dict. xixeet xxes.). B. − Empl. intrans. Exécuter des travaux de nettoyage. L'adjointe préside, à deux pas de la balustrade, moi je torchonne au fond du préau, ou même dans une des classes (Frapié, Maternelle, 1904, p. 100). Prononc.: [tɔ
ʀ
ʃ
ɔne], (il) torchonne [-ʃ
ɔn]. Étymol. et Hist. 1. 1452 « rosser » (Arnoul Gréban, Mystère de la Passion, éd. O. Jodogne, 3764); 2. a) 1564 « essuyer (une bête) avec un bouchon de paille » (Rabelais, Cinquiesme Livre, éd. Ch. Marty-Laveaux, VII, p. 31); b) 1808 « chiffonner, friper » (Hautel); c) 1852 « frotter avec un torchon » (Humbert); 1872 « exécuter rapidement, sans soin (un dessin) » (Littré). Dér. de torchon*; suff. -onner*. Fréq. abs. littér.: 10. |