| TONTURE1, subst. fém. A. − 1. Action de tondre un drap. (Dict. xixeet xxes.). 2. P. méton. ,,Déchets qui tombent lors du tondage des tissus`` (Peyroux Techn. Métiers 1985). Synon. tontisse. B. − Action de tondre une haie, une pelouse. (Dict. xxes.). Prononc. et Orth.: [tɔ
̃ty:ʀ]. Att. ds Ac. 1694-1878. Étymol. et Hist. 1. a) 1erquart xiiies. « laine provenant de la tonte » ici, fig. (Renclus de Molliens, Carité, 203, 3 ds T.-L.: Ke Dius [...] Ne pregne a toi double tonture [var. ms. P xives. tondure]); b) 1250 « parties grossières ôtées à la toison » (G. Espinas, Draperie Flandre Moy. Âge, 1931, P. J. 1,36, p. 911 d'apr. De Poerck t. 2, p. 204); 2. 1310 tonture des draps (Id., ibid., P. J. 12,11, ibid.), v. aussi Doc. industr. drapière éd. G. Espinas et H. Pirenne, t. 1, 1906, p. 133 et t. 3, 1920, p. 297; 3. 1319 hortic. « taille, émondage; émondes » (Arch. nat. K 40, pièce 28 ds Gdf.); 4. 1567 « action de tondre » fig. « action d'émonder, de nettoyer, d'affiner » (Epistre du lymosin ds Rabelais,
Œuvres, éd. Ch. Marty-Laveaux, t. 3, p. 280: Pour indaguer en vocable authenticque La purité de la lingue gallicque [...] tel si fort les intestines cure [...] Qu'il se contrainct transgredir la tonture Et degluber la lingue latiale). Dér. de tondre* d'apr. le part. passé lat. vulg. *tonditus, class. tonsus; suff. -ure1*. |