| TONSURER, verbe trans. RELIG. CATH. Donner la tonsure à quelqu'un. Le bon M. Ploa, retardé par un événement de famille au moment d'entrer dans les ordres, n'avait jamais été que tonsuré (Sainte-Beuve, Volupté, t. 1, 1834, p. 15).[Le père Sconin] songe à traîner son neveu à Nîmes pour le faire tonsurer (Mauriac, Vie Racine, 1928, p. 47).− Au part. passé. Tonsuré à douze ans, il n'avait plus voulu être prêtre (Guéhenno, Jean-Jacques, 1948, p. 168). Prononc. et Orth.: [tɔ
̃syʀe], (il) tonsure [-sy:ʀ]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. Fin xives. soi faire tonsurer « embrasser l'état ecclésiastique » (Eustache Deschamps,
Œuvres, IX, 278, 8377 [Miroir de mariage] ds T.-L.); 1451-63 [ms. xviies.] clerc tonsuré (Procès de Jacques Cœur, Ars. 2469, fo79 vods Gdf. Compl.); 1680 subst. les tonsurez (Rich.). Empr. au lat. eccl.tonsurare « tonsurer » (2emoit. vies., St Grégoire le Grand ds Blaise Lat. chrét.), réfl. se tonsurare « prendre la tonsure, devenir clerc » (755 ds Nierm.). |