| TOITURE, subst. fém. A. − BÂT., cour. 1. Ensemble des éléments qui composent le toit, comprenant la charpente des combles et la couverture faite généralement d'un latis recouvert de tuiles, d'ardoises ou d'autres matériaux. Toiture crevée, défoncée, déjetée; ardoises, faîte, poutres, tuiles de la toiture; réfection de la toiture; poser, réparer, vérifier la toiture; travailler à la toiture. Le Palais de justice a le toit de sa tour ronde décapité. Les bâtiments neufs n'ont plus que le squelette de fer de leur toiture (Goncourt, Journal, 1871, p. 817).Quelque chose craque encore dans la toiture, faite de poutres et de grosses pierres plates, qui s'élevait obliquement au-dessus d'eux et n'avait qu'une seule pente, le chalet étant adossé à un ressaut de roc qui remplaçait le mur du fond (Ramuz, Derborence, 1934, p. 17). ♦ Toiture en terrasse. Toiture plate ou à très faible pente. À gauche, un grand café avec une toiture en terrasse (T'Serstevens, Itinér. esp., 1963, p. 288). − P. anal. CAROSSERIE. Synon. toit (v. ce mot C 3).La neige dont une couche pesante avait peu à peu couvert la toiture des wagons (Zola, Bête hum., 1890, p. 149). 2. P. méton. Couverture de toiture. Toiture d'ardoises de chaume, de paille, de plomb (d'une église), de tuiles, de zing; toiture métallique; toiture vitrée. Un toit vermoulu surchargé de ces tuiles creuses qui composent toutes les toitures dans le Midi de la France (Balzac, Illus. perdues, 1837, p. 28).Des ouvriers couvreurs travaillent à refaire la toiture d'un bâtiment. Ils sont les uns à terre, les autres sur des échelles, d'autres encore grimpés sur les chevrons. Ils se lancent, d'un poste à l'autre, de petits paquets de tuiles (Duhamel, Combat ombres, 1939, p. 260). B. − P. anal. (de fonction). Ce qui couvre, protège. Renardet gagna les grands arbres et se mit à marcher sur la mousse où la Brindille évaporait un peu de fraîcheur sous l'immense toiture de branches (Maupass., Contes et nouv., t. 2, Pte Roque, 1885, p. 1039).Capitonnages de tricots (...), revêtements et toitures de capuchons goudronnés (...) recouvrent les hommes, effacent leurs uniformes (Barbusse, Feu, 1916, p. 17). Prononc. et Orth.: [twaty:ʀ]. Att. ds Ac. dep. 1835. Étymol. et Hist. 1. 1594 « toit » sur le mur ou toicture du voisin (en Lorraine d'apr. Baldinger ds Z. rom. Philol. t. 67, p. 46); cf. 1607 [éd.] (Coustumes du bailliage d'Espinal, titre X ds Nouv. coutumier gén., éd. Bourdot de Richebourg, t. 2, p. 1136); 2. 1768 « ensemble de ce qui compose le toit » un chevron de la toiture (Diderot, Salon de 1767, p. 269); 1926 toiture en terrasse (Lar. mén.). Dér. de toit*; suff. -ure*. Fréq. abs. littér.: 375. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 189, b) 738; xxes.: a) 989, b) 442. DÉR. Toiturer, verbe trans.,rare. Couvrir d'une toiture, d'un toit (une maison, un véhicule). Toiturer un wagon. Empl. part. passé. MmeBavoil et Durtal traversèrent cette cour, se dirigeant, à droite, vers une aile de la bâtisse, toiturée d'ardoises (Huysmans, Cathédr., 1898, p. 71).Il y avait les maisons de « Château » avec ces grands cheveux magiques qu'elles avaient, étant toiturées de chaume à cinq épaisseurs par-dessus leurs immenses granges (Giono, Batailles ds mont., 1937, p. 17).− [twatyʀe], (il) toiture [-ty:ʀ]. − 1reattest. 1898 (Huysmans, loc. cit.); de toiture, dés. -er. BBG. − Gohin 1903, p. 245. − Quem. DDL t. 27. |