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TITRER, verbe trans.
A. −
1. [Corresp. à titre III] Donner un titre (à un ouvrage, un article, un film, etc.). Titrer un roman, un film; titrer sur cinq colonnes. (Dict. xixeet xxes.).
2. [Corresp. à titre I] Conférer un titre de noblesse (à quelqu'un). D'Aldrigger fut alors baronifié par S.M. l'Empereur et Roi, car sa fortune se doubla; mais il se passionna pour le grand homme qui l'avait titré (Balzac, Mais. Nucingen, 1838, p. 621).
B. − [Corresp. à titre IV] Déterminer le titre (de quelque chose). Titrer un alliage. Cet acide borique est alors titré par la soude et la phénolphtaléine comme indicateur en présence de polyalcools comme le glycérol ou le mannitol (Cl. Duval, Verre, 1966, p. 15).
[Le suj. désigne une chose] Avoir pour titre. Chaque homme avait droit par jour à quatre litres de cette boisson plus désaltérante qu'enivrante car elle ne titrait pas 7 degrés (Hamp, Champagne, 1909, p. 137).La formule [de Gastine] se recommande particulièrement pour les hydromels liquoreux, qui doivent titrer 11 à 13 d'alcool avec une proportion assez élevée de sucre restant (Boullanger, Malt., brass., 1934, p. 658).
REM. 1.
Titreur, -euse, subst.a) Impr. Personne qui compose les titres. b) Cin. Personne chargé de rédiger ou de réaliser les titres ou les sous-titres des films. Le métier de titreur est essentiellement ingrat (Cinéma, 22 juill. 1921, 22/2 ds Giraud 1956).
2.
Composeur-titreur, subst. masc.La société 3M (...) possède une gamme complète de matériels « périphériques »: des écrans; des tables télescopiques; des composeurs-titreurs qui permettent de réaliser des textes à la typographie « professionnelle » (Le Point, 18 févr. 1985, p. 25).
3.
Titreuse, subst. fém.a) Impr. Machine utilisée pour la composition des titres. (Dict. xxes.). b) Cin. Appareil permettant de composer, cadrer et filmer les titres de film (d'apr. Pollet Cin. 1971). Synon. banc-titre.V. banc II C 5.
Prononc. et Orth.: [titʀe], (il) titre [titʀ ̭]. Att. ds Ac. dep. 1778. Étymol. et Hist. 1. Fin xiiies. titler « mettre un titre à, intituler » (Tr. d'écon. rur., 36, Lacour, Bibl. Ec. des Ch., 4esér., II, 376 ds Gdf.); 2. mil. xves. se tiltrer « se donner un titre (de noblesse) » (J. Chartier, Chron. de Charl. VII, c. ii. ds Gdf. Compl.); 3. 1872 chim. (Littré). Dér. de titre*; dés. -er. Fréq. abs. littér.: 17. Bbg. Blochw.-Runk. 1971, p. 262.