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TIRE-LAINE, subst. masc. inv.
Vx. Rôdeur qui volait les manteaux des passants ou les détroussait. Lampourde, (...) lui prenant le bord du manteau, le lui tira d'un mouvement si sec et si brusque que les cordons en rompirent. En un clin d'œil Sigognac se trouva en simple pourpoint. Sans chercher à disputer sa cape à cet assaillant qu'il prit d'abord pour un vulgaire tire-laine, il mit (...) flamberge au vent (Gautier, Fracasse, 1863, p. 341).[Le vicomte] met la main dans sa poche, et y rencontre celle d'un tire-laine en train de le dévaliser (Rostand, Cyrano, 1898, I, 3, p. 28).
− P. ext., littér. Voleur. Les mœurs d'avant 39 n'étaient pas telles qu'il fût permis de se mêler aux tire-laine, à moins qu'ils ne fissent le métier sur une certaine échelle et nantis d'un ruban sinon d'un macaron dans l'ordre national de la Légion d'Honneur (Ambrière, Gdes vac., 1946, p. 86).
Prononc. et Orth.: [tiʀlεn]. Att. ds Ac. 1935. Prop. Catach-Golf. Orth. Lexicogr. Mots comp. 1981, p. 256: un tire-laine, plur. des tire-laines. Étymol. et Hist. Ca 1600 « voleur arrachant le manteau » (d'apr. Esn., s.v. tirer2); 1611 « id. » (Cotgr.). Comp. de tire, forme du verbe tirer* (sens A) et de laine*. Cf. les var. tireur de laine 1611 (Larivey, Le Fidelle, IV, 10 ds Anc. Théâtre fr., t. 6, p. 442), tireur de manteau (1626 d'apr. Esn.). Fréq. abs. littér.: 14.