| TINCTORIAL, -ALE, -AUX, adj. A. − Qui sert à teindre. Synon. colorant.Eau, liqueur tinctoriale; substances tinctoriales. Pencroff dressa même un pavillon bleu, rouge et blanc, dont les couleurs avaient été fournies par certaines plantes tinctoriales, très-abondantes dans l'île (Verne, Île myst., 1874, p. 324).Terriblement corrosif, il [l'acide sulfurique] ne servait guère qu'à la préparation de certaines matières tinctoriales, à la purification de l'or et de l'argent (P. Rousseau, Hist. techn. et invent., 1967, p. 227). − Empl. subst. masc., rare. Matière colorante. Comme ces dernières [combinaisons organiques] étaient les mêmes qui étaient à la base des matières colorantes, il suffisait, le plus souvent, de changer une lettre dans une formule pour passer d'un innocent tinctorial à un redoutable explosif (P. Rousseau, Hist. techn. et invent., 1967, p. 323). B. − Relatif à la teinture, à l'art de teindre. Art tinctorial; opération tinctoriale. La matière tinctoriale principale de la garance, l'alizarine, fut fabriquée en 1868 synthétiquement par Groebe à partir du goudron, et ce produit avait un pouvoir tinctorial cent fois supérieur à celui de la garance (Lesourd, Gérard, Hist. écon., 1966, p. 355). Prononc. et Orth.: [tε
̃ktɔ
ʀjal], plur. masc. [-o]. Att. ds Ac. dep. 1835. Étymol. et Hist. 1. 1796 « qui sert à teindre » (C. Duméril, Observ. sur le lombric ds B. des sc., Brumaire et Frimaire, an v, no53, p. 1); 2. 1876 « qui a rapport à l'art de teindre » (Lar. 19e). Dér. sav. du lat. tinctorius « qui sert à teindre ». |