| THÉSAURISATION, subst. fém. A. − ÉCON. Détention improductive de valeurs (monnaie, billets, pierres précieuses, or, œuvres d'art...). À Londres, on n'emprunte que si on ne peut pas faire autrement. Il y a moins de thésaurisation aussi: dès que les billets s'accumulent, la Banque d'Angleterre les transforme en bons du Trésor et les remet en circulation à la Bourse (Morand, Londres, 1933, p. 291).[L'or métal] constitue, en fait, la part la plus importante de la thésaurisation mondiale (Bern.-Colli1981). B. − Au fig. Action d'amasser, d'accumuler (des richesses spirituelles, morales). Synon. accumulation.L'esprit se jette avec avidité sur ses objets, accumule le savoir en énormes réserves. Mais cette thésaurisation n'est qu'une abondance morte (Mounier, Traité caract., 1946, p. 649). Prononc.: [tezɔ
ʀisasjɔ
̃]. Martinet-Walter 1973 et Lar. Lang. fr., le dernier s.v. thésaurus, ont également [-zo-]. Étymol. et Hist. 1. 1719 « action de thésauriser, d'amasser des richesses » (N. Gueudeville, Réflexion sur le Rudens, in Les Comédies de Plaute..., IX, 249 ds Quem. DDL t. 3); 2. 1933 écon. (Morand, loc. cit.). Dér. de thésauriser*; suff. -(a)tion*. Fréq. abs. littér.: 10. Bbg. Gohin 1903, p. 267. |