| THÉOSOPHIE, subst. fém. PHILOS., RELIG. A. − Théosophie traditionnelle. ,,Description des mystères de la vie cachée de Dieu dans sa relation avec celle de l'homme et de la création tout entière`` (R. Goetschel, La Kabbale, Paris, P.U.F., 1985, p. 5). Que de gens ont espéré voir jaillir (...) des illuminés de Swedenbord et Weisshaupt, de la théosophie des de Bonald et des de Maistre (...) une lumière pure et ardente qui embraserait la société et régénérerait le monde! (Proudhon, Créat. ordre, 1843, p. 64). B. − Théosophie moderne. Doctrine métaphysique et morale fondée en 1875, qui se présente comme ayant des liens secrets avec le bouddhisme et le lamaïsme, et qui a fait de très nombreux adeptes, en particulier aux États-Unis (d'apr. Lal. 1968). Prononc. et Orth.: [teɔzɔfi]. Att. ds Ac. 1798. Étymol. et Hist. 1710 (Leibnitz, Essais de théodicée, livre 3, par. 262, 274 ds Quem. DDL t. 26). Empr. au gr. tardif
θ
ε
ο
σ
ο
φ
ι
́
α propr. « connaissance des choses divines » (fin iiies., Porphyre ds Liddell-Scott). Fréq. abs. littér.: 19. DÉR. Théosophique, adj.,philos., relig. Relatif à la théosophie; qui lui appartient. a) [Corresp. à supra A] Le chrétien ancien et le gnostique juif du Moyen Âge se sont tous deux posés la question (...) Quelle est la source du mal? Pour l'école théosophique du kabbalisme (...), ce fut vraiment une question fondamentale (G.-G. Scholem, Les Grands courants de la mystique juive, trad. par M.-M. Davy, Paris, Payot, 1968, p. 252).V. illuminé ex. 4.b) [Corresp. à supra B] En 1873 eut lieu à Panadura une controverse publique entre bouddhistes et protestants. Un compte rendu en parvint entre les mains de H. S. Olcott, ce colonel américain de la Guerre Civile qui, avec la Russe H. P. Blavatzki, fonda à New-York, en 1875, la Société Théosophique (Philos., Relig., 1957, p. 54-2).− [teɔzɔfik]. − 1reattest. 1842 (Ac. Compl.); de théosophie, suff. -ique*. − Fréq. abs. littér.: 11. |