| THÉOLOGIEN, -IENNE, subst. RELIGION A. − Spécialiste en théologie. Est-ce que ce n'est pas à l'aide de la raison que les théologiens établissent les preuves de l'existence de Dieu et de la Révélation? (Martin du G., J. Barois, 1913, p. 284).La bibliothèque d'un théologien médiéval contenait d'abord la Bible; puis Aristote; ensuite des commentaires sur Aristote (Gilson, Espr. philos. médiév., 1932, p. 208). − Empl. adj., rare. La doctrine se perd dans cette France déchue, qui fut la plus grande des nations tant qu'elle en fut la plus théologienne (A. France, Orme, 1897, p. 71). B. − P. ext. Étudiant(e) en théologie. (Dict. xixeet xxes.). REM. Théologicien, théologue, subst. masc.,rare, synon. parfois péj.Il ne faut pas s'étonner si des théologiciens catholiques trouvent encore la morale d'Aristote excellente (Sorel, Réflex. violence, 1908, p. 365).Le moindre bourgeon, en se développant, m'explique mieux à moi-même que toutes les ratiocinations des théologues (Gide, Nouv. Nourr., 1935, p. 274).En appos. Et c'est là qu'engagés dans les profondeurs abstraites et métaphysiques (...) de l'espace et du tems sans bornes, les physiciens théologues se perdirent dans un chaos de raisonnemens subtils, et de controverses scolastiques (Volney, Ruines, 1791, p. 271). Prononc. et Orth.: [teɔlɔ
ʒjε
̃], fém. [-jεn]. Ac. 1694, 1718: theo-, dep. 1740: théo-. Étymol. et Hist. 1. 1280 masc. « celui qui s'occupe de théologie » ly theologiien (Clef d'Amors, 137 ds T.-L.); av. 1518 fém. theologienne (Menot, Serm. s. la Mad., p. 41, Laborderie ds Gdf. Compl.); 2. 1743 « étudiant en théologie » (Trév.). Dér. de théologie*; suff. -ien*. Fréq. abs. littér.: 606. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 946, b) 555; xxes.: a) 593, b) 1 114. |