| THERMES, subst. masc. plur. A. − ARCHÉOL. Établissement de bains publics renfermant les différents bassins d'eau chaude ou froide, des salles annexes, bibliothèque, palestre et des lieux de promenade. La grande salle circulaire des thermes d'Antonin Caracalla à Rome, n'a pas plus de 25 mètres de diamètre dans œuvre (Viollet-Le Duc, Archit., 1872, p. 89).On bâtit des thermes, avec des piscines où trois mille baigneurs sont à l'aise, des tepidariums immenses, des promenoirs à voûtes monstrueuses où l'oisif passe sa journée au milieu des femmes, des danseuses, des musiciens, des rhéteurs (Faure, Hist. art, 1909, p. 143). B. − Usuel. [Souvent avec majuscule] Établissement thermal. Les thermes de Luchon. La même eau bondissante paraissait couler en deux sens opposés, et remonter vers Salins après être descendue le long du Parc des Thermes (Larbaud, Journal,1934, p. 314).Le dîner eut lieu dans la salle à manger de l'Hôtel des Thermes, parmi le chuchotement des dames mûrissantes qui venaient soigner leur retour d'âge à Bagnoles (Druon, Gdes fam., t. 1, 1948, p. 146). Prononc. et Orth.: [tε
ʀm]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. Ca 1200 termes « établissement de bains publics » (Dialogue Grégoire, 256, 11, 12 ds T.-L.); 1564 thermes (Rabelais, Cinquiesme Livre, éd. Ch. Marty-Laveaux, chap. V, p. 24); 2. 1398 « établissement thermal » (Somme MeGautier, mss franç. Bibl. Nat. 5288, fo85, vods DG: aigue de termes). Empr. au lat.thermae « thermes, bains d'eaux chaudes ». Fréq. abs. littér.: 68. |