| TERTRE, subst. masc. A. − Petite éminence de terre, souvent à sommet plat, et isolée. Synon. butte, monticule.La Place du Tertre à Paris. On nous menait souvent au Mont-Dol, au sommet duquel se trouvaient quelques ruines gallo-romaines: du haut de ce tertre isolé, l'œil plane sur la mer et sur des marais (Chateaubr., Mém., t. 1, 1848, p. 80).Peyrony se laisse tomber sur un tertre de gazon planté d'arbres (Montherl., Olymp., 1924, p. 290). B. − Monticule de terre recouvrant une sépulture. Synon. tumulus.Tertre funéraire. Le dimanche qui suit l'enterrement, les proches parents du défunt se réunissent, après la messe, sur la tombe de celui qu'ils ont perdu (Lorraine) et déposent, sur le tertre, l'écuelle du mort remplie d'eau bénite (Menon, Lecotté, Vill. Fr., 2, 1954p. 101).On n'a pas encore osé conseiller la suppression des tertres tumulaires, gaspilleurs de place (Meynier, Paysages agraires, 1958, p. 68). Prononc. et Orth.: [tε
ʀtʀ
̭]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. Ca 1100 « petite éminence de terre isolée à sommet aplati » (Roland, éd. J. Bédier, 708); 2. 1649 « élévation de terre recouvrant une sépulture » (Scarron, Virgile travesty, l. III, p. 213, éd. de 1668); 1906 tertres funéraires (Pt Lar.). D'un lat. pop. *termitem, acc. de *termes, -mitis « tertre », réfection par substitution de suff., prob. d'apr. limes, limitis « limite, borne », qui a aussi le sens de « monticule, tertre », du lat. termen, -inis « borne ». Fréq. abs. littér.: 290. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 463, b) 460; xxes.: a) 332, b) 391. |