| TERCET, subst. masc. VERSIF. Strophe, groupe de trois vers unis par le sens et une certaine combinaison de rimes. Les deux quatrains et les deux tercets d'un sonnet; les tercets de la Divine comédie. [Dante] est fier de la maîtrise avec laquelle il sait placer le mot important de sa pensée, juste à la troisième ligne du tercet, dans la plus savante construction géométrique qu'aucun artiste ait jamais réussie (Barrès, Maîtres, 1923, p. 22).Prophétie encore irréalisée ainsi que l'atteste le dernier tercet: Cependant la sibylle au visage latin Est endormie encor sous l'art de Constantin − Et rien n'a dérangé le sévère portique (Durry, Nerval, 1956, p. 66).Prononc. et Orth.: [tε
ʀsε]. Att. ds Ac. dep. 1762. Étymol. et Hist. 1513 adj. vers tiercetz (J. Lemaire de Belges, La Concorde des deux langages, Prologue, éd. J. Frappier, p. 6: La premiere [partie de ce present traictié] contiendra la description du temple de Venus, selon la mode poëticque, et sera rymée de vers tiercetz, à la fasson ytalienne, ou toscane et florentine, ce que nul aultre de nostre langue gallicane a encoires attempté d'ensuivre, au moins que je saiche); 1606 subst. tiercet (Nicot, s.v. rime et sonnet); 1658 tercet (G. Colletet, L'Art poétique, t. 1, p. 152). Empr. à l'ital.terzetto « strophe de trois vers » (dep. le xvies., Varchi, il Lasca ds Tomm.-Bell.), dér. dimin. de terza (rima). Fréq. abs. littér.: 25. Bbg. Wind 1928, p. 118, 195. |