| TENDER, subst. masc. A. − CH. DE FER. Wagon auxiliaire placé à la suite d'une locomotive à vapeur et qui contient la réserve d'eau et de combustible nécessaire à l'approvisionnement de celle-ci. Synon. allège.Ébranle-toi, train noir! et toi, chauffeur, active Le foyer rouge avec le charbon du tender (Coppée, Poés., t. 2, 1876, p. 167).Depuis quelque temps, la chauffe au moyen de combustible liquide (...) a été introduite, en France, sur certaines locomotives. En pareil cas, le foyer comporte à l'avant un brûleur qui reçoit le combustible préalablement réchauffé (...) en provenance du tender et dirige sa flamme vers la face arrière du foyer (Bailleul, Matér. roulant ch. de fer, 1951, p. 37). ♦ En compos. Machine-tender. Locomotive comportant une caisse d'approvisionnement construite sur un prolongement de son châssis. Les machines en tête des trains sont toujours placées cheminée en avant, sauf lorsque les trains marchent à faible vitesse, ou quand ce sont des machines-tenders (Bricka, Cours ch. de fer, t. 2, 1894, p. 131). B. − AVIAT. Tender d'aviation. ,,Ravitailleur dépanneur d'hydravions, ou pétrolier accompagnant un porte-avions`` (Gruss 1952). C. − MARINE 1. ,,Approvisionneur en charbon, en essence, etc. en rade ou en haute mer`` (Merrien 1958). 2. Bâtiment de servitude; en partic., petit bateau assurant le transfert des passagers d'un paquebot mouillé en rade. Les branches de l'hélice battirent les flots avec une rapidité croissante, et l'Abraham-Lincoln s'avança majestueusement au milieu d'une centaine de ferry-boats et de tenders chargés de spectateurs (Verne, Vingt mille lieues, t. 1, 1870, p. 29). Prononc. et Orth.: [tɑ
̃dε:ʀ]. Littré [tε
̃-]. Att. ds Ac. dep. 1878 (1878: ,,on prononce Taindère``; 1935: ,,on prononce l'R``). Plur. des tenders. Étymol. et Hist. 1. 1831 mention de l'expr. Engine Tender trad. chariot à remorquer (Annales des Ponts et Chaussées, 1-1831, 83n ds Wexler 1955, p. 111); 1834 ce chariot, qu'on appelle le tender en Angleterre (Biot, Manuel du constructeur, p. 153, ibid., p. 112); 1835 Tinder (Lettre du Préfet de la Loire au Directeur des Ponts et Chaussées, 9.XII.1835, A.N. F 14 9030, ibid.); 1837 tender, ou chariot d'approvisionnement (J. de l'industriel, 3 - 1837 - 546, ibid.), v. aussi Höfler Anglic.; 2. 1847 mar. (Ann. Marit., I, 777 ds Bonn., p. 154). Empr. à l'angl.tender « serveur, aide, assistant » att. dep. le xves. et dér. de to tend « prêter l'oreille ou l'attention à, s'occuper de, servir » issu, p. aphérèse, de to attend, entend et intend de même orig. que attendre* et entendre*. L'angl. tender est att. dep. le xviies. (NED) comme terme désignant une embarcation au service d'un plus grand navire effectuant son approvisionnement ou différentes manœuvres et activités sous son commandement, d'où son empl. dans les chemins de fer (1825 ds NED). Fréq. abs. littér.: 21. |