| TENDELET, subst. masc. Vieilli. Petit abri généralement formé d'une pièce de toile tendue sur des hampes, et qui sert à protéger des intempéries, du soleil. − [Pour les passagers d'une embarcation] Tendelet de soie. Une pirogue (...) pourvue d'un tendelet en feuilles de cocotier (Dumont d'Urville, Voy. autour du monde, t. 5, 1832-34, p. 453).Sa barque dorée, recouverte d'un tendelet de pourpre, que huit rameurs tripolitains (...) promenaient, le soleil couché, sur le beau lac d'El-Baheira (A. Daudet, Nabab, 1877, p. 134). − [Pour les utilisateurs d'un autre moyen de transp.] Ces civières suspendues, abritées d'un tendelet de coutil rayé (A. Daudet, Jack, t. 2,1876,p. 347).− (...) nous allons en voiture à Evreux! − (...) Avec quelle voiture? − Le chariot jaune, le break de promenade. − Mais s'il pleut? − Il ne pleuvra pas (...). Tu emporteras quand même le tendelet, mais démonté. Voiture découverte (La Varende, Dern. fête, 1953, p. 52). ♦ En partic. ,,Partie amovible et souple en toile ou en cuir venant protéger (...) les places extérieures d'un coupé, ou cabriolet de ville, et s'adaptant d'une part à la caisse, de l'autre au pare-brise`` (Lar. 20e; dict. xxes.). − [Pour des pers. à terre, au repos] Il vit alors que sa tête était abritée sous un tendelet d'étoffe bleue, que maintenaient une série de petits bâtons piqués dans le sable, − le tout projetant sur lui (...) une ombre nette (Loti, Spahi, 1881, p. 64).On trouve la vieille hospitalité indigène: des repas de fruits, sous des tendelets de verdure tressée et de fleurs (Loti, Mariage, 1882, p. 78). Prononc. et Orth.: [tɑ
̃dlε]. Att. ds Ac. 1935. Étymol. et Hist. 1. 1547 mar. « sorte de tente que l'on étendait au-dessus de la poupe » (Compte des dépenses pour la galère du baron de Carcès, Arch. Bouches-du-Rhône, 356 E, no13, H ds Fennis Stolon., p. 511); 2. 1791 « toile de petite dimension tendue au-dessus d'un véhicule découvert » (Bern. de St.-P., Chaum. ind., p. 74). Empr. à l'ital.tendaletto, att. au sens 1 en 1600 (Michelangelo il Giovane ds Tomm.-Bell.) mais prob. plus anc., dér. dimin. de tendale « id. » (à l'orig. du fr. tendal, att. de 1510 à 1674), dér. de tenda (tente*). Voir FEW t. 13, 1, pp. 195b-196a et Fennis Stolon., pp. 510-511. Fréq. abs. littér.: 13. |