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TEINTURERIE, subst. fém.
A. − Industrie liée à la teinture; métier de teinturier. Dans la teinturerie, on se sert des étuves à vapeur sous pression pour fixer sur des écheveaux de fil ou sur des tissus les matières colorantes dissoutes dans une substance albuminoïde (Ser, Phys. industr., 1890, p. 460).On sait qu'en teinturerie, certaines teintures teignent la laine et non le coton ou inversement (Plantefol, Bot. et biol. végét., t. 1, 1931, p. 33).
B. − Atelier où l'on procède à la teinture des tissus et des vêtements ainsi qu'à leur entretien (nettoyage, détachage, repassage); en partic., boutique qui reçoit ces articles à teindre ou à nettoyer, et qui les transmet le cas échéant, à l'atelier chargé de ces travaux. Synon. dégraissage (région., Lyon), pressing.Apporter une robe à la teinturerie. Il lui fallut enjamber un ruisseau noir, une mare lâchée par la teinturerie (Zola, Assommoir, 1877, p. 778).Il remarqua deux petits magasins, l'un vert amande, l'autre noir. Le vert était une teinturerie (Green, Moïra, 1950, p. 234).
Prononc. et Orth.: [tε ̃tyrri]. Att. ds Ac. dep. 1878. Étymol. et Hist. 1. 1260 « métier de teinturier » mestier de tainturerie de Paris (Étienne Boileau, Métiers, éd. R. de Lespinasse et Fr. Bonnardot, LIV, VI, p. 112); 2. a) 1538 « endroit où l'on procède à la teinture » teincturerie (Est.); b) 1941 « établissement où l'on procède au nettoyage, au dégraissage, ainsi qu'à la teinture des vêtements et des étoffes » teinturerie-pressing, v. pressing étymol. 1 a; 3. 1835 « industrie de la teinture » négociant en épicerie ou teinturerie (Michelet, Journal, p. 206). Dér. de teinturier*; suff. -erie*. Fréq. abs. littér.: 30.