| TEILLE, TILLE, subst. fém. BOTANIQUE A. − Liber du tilleul (utilisé pour faire des cordes, des nattes). On lie les gerbes avec des liens faits de bois de charme (...) parfois on utilise la « tille », (...) écorce d'un jeune tilleul abattu en mai pendant la pleine sève et conservé en bottes (Menon, Lecotté, Vill. Fr., 2, 1954, p. 8). B. − Écorce de la tige du chanvre. (Dict. xixeet xxes.). Prononc. et Orth.: [tεj], [tij]. Ac. 1694-1740: teille, dep. 1798: tille, teille. Étymol. et Hist. 1. a) Fin xiie-déb. xiiies. tille « corde faite avec l'écorce du tilleul » (Jean Bedel, Des II Chevaus ds Fabliaux, éd. A. de Montaiglon et G. Raynaud, t. 1, p. 154); b) 1376 teille « partie filamenteuse du bois » (Modus et Ratio, éd. G. Tilander, 133, 38); 1542 « liber du tilleul » (Du Pinet ds FEW t. 13, 1, p. 328b); 2. 1265 tille « écorce du brin de chanvre » .i. piece de tille (Aldebrandin de Sienne, Le Régime du corps, éd. L. Landouzy et R. Pépin, p. 44, ligne 15); 1611 teille (Cotgr.). Du lat. d'époque impériale tilia « tilleul » (v. ce mot), d'où « écorce de tilleul », p. ext. « écorce ». Bbg. Bugge (S.). Étymol. fr. et rom. Romania. 1874, t. 3, pp. 158-159. − Joret (Ch.). Tille. Romania. 1880, t. 9, p. 435. |