| TCHADOR, subst. masc. Grand voile que portent les Musulmanes chiites au Moyen-Orient et en Asie centrale (notamment en Iran, en Irak, au Pakistan et au Penjab). La loi islamique n'est pas la même pour tout le monde. Chacun sait qu'en Iran obligation est faite à toute femme de porter le tchador. Et l'on connaît des exemples de femmes battues et lapidées pour avoir passé outre (La Croix, 25 sept. 1981, p. 5).Un pays [le Pakistan] qui connaît les rigueurs de l'Islam, où les femmes se cachent derrière la grille de leur tchador mais vont aussi dévoilées au volant de leur voiture (Le Monde loisirs, 18 mai 1985, p. xiv, col. 2).V. tcharchaf ex. de Le Matin.Prononc.: [tʃadɔ
ʀ]. Étymol. et Hist. 1819 chadir (A. Dupré, Voyage en Perse, t. 2, p. 160); 1852 tchader (E. Flandin, Souv. d'un voy. en Perse, in R. des deux mondes, 22eannée, 15, p. 1123-1124 ds Quem. DDL t. 22); 1935 tchadour (R. Frachon, Sur les routes d'Afghanistan, in Mer et outre-mer, sept., p. 35, ibid.); 1957 tchâdor (V. Monteil, Iran, Paris, éd. du Seuil, p. 60: le sinistre voile noir, le tchâdor); 1978 tchador (Le Point, 21 août, p. 27, col. 3). Empr. au persančādor « tente; voile ». Mot répandu en 1978 lors des événements qui précédèrent l'instauration de la république islamique en Iran, en 1979. Bbg. Quem. DDL t. 22. |