| TAYLORISME, subst. masc. ÉCON. Méthode d'organisation scientifique du travail industriel visant à assurer une augmentation de la productivité fondée sur la maîtrise du processus de production, sur la séparation stricte entre travail manuel et travail intellectuel, sur une parcellisation des tâches et sur une standardisation des outils, des conditions et des méthodes de travail; en partic., souvent péj., organisation du travail qui vise à accroître la productivité par la répartition du procès de travail en éléments partiels et chronométrés éliminant les mouvements improductifs. Synon. système* Taylor.Principes, traditions du taylorisme. Là règne le taylorisme: il impose toujours le même travail dans les mêmes conditions, toujours le même effort où le muscle seul a part. Le geste peu à peu supplante la pensée. (...) Plus le mouvement est mécanique, plus il est producteur (Pesquidoux, Livre raison, 1932, p. 130).Bien que son ambition de réduire le travail à quelques variables techniques ait échoué, le taylorisme et toute sa descendance ont marqué profondément l'évolution du travail. (...) Ils ont créé une séparation entre la conception et l'exécution du travail (Traité sociol., 1967, p. 447).REM. Taylorien, -ienne, adj.Qui concerne le taylorisme, que le caractérise. Rationalisation taylorienne. Il existe des données physiologiques irréductibles à une décomposition mécanique, des temps de récupération, des rythmes propres [à un organisme vivant], (...) voilà qui a limité singulièrement la valeur scientifique des analyses tayloriennes (Traité sociol., 1967, p. 447). Prononc.: [tεlɔ
ʀism̭], [te-]. Étymol. et Hist. [1918 d'apr. E. Bonnaffé ds French Quarterly, Manchester, t. 4, 1922, p. 171] 1923 (Lar. univ.). Dér. du n. de l'ingénieur amér. F. W. Taylor (1856-1915) pour désigner le système d'organisation du travail qu'il mit au point; suff. -isme*. Cf. aussi l'angl. taylorism (1928 ds NED Suppl.2, et d'abord Taylor system, 1911, ibid.). |