| TAYLORISER, verbe trans. ÉCON. Organiser le travail, la production d'une industrie suivant les principes du taylorisme. Tayloriser une usine. L'organisation taylorisée ne comporte pas nécessairement la pratique de règles, de lois, d'inventions d'une subtilité ou d'une transcendance particulières; elle consiste à réaliser une combinaison rationnelle des éléments capables d'influer sur le rendement (Pethoud, Organ. industr. et comm., 1931, p. 48).− P. anal. Le Comité Central Exécutif était exclusivement composé de Juifs, à part Moravagine et un Russe, W. Ropschine, le casse-cou, le veinard, le chef, le spécialiste qui avait taylorisé toute notre organisation de combat (Cendrars, Moravagine, 1926, p. 113). REM. Taylorisation, subst. fém.,écon. Action de tayloriser; application du taylorisme. Stades de la taylorisation. Il y avait une grève à cause de la taylorisation de l'usine. (...) comme toujours, les ouvriers s'opposaient à un progrès: on chronométrait le temps de travail nécessaire pour chaque geste, dans la fabrication de chaque pièce, des ouvriers qualifiés. (...) les autres devaient refaire, dans le même temps, le travail (Aragon,Beaux quart.,1936,p. 258). Prononc.: [tεlɔ
ʀize], [te-], (il) taylorise [-ʀi:z]. Étymol. et Hist. [Vers 1920 d'apr. Mack. t. 1, p. 262] 1923 (Lar. univ.). Dér. du n. de l'ingénieur amér. F. W. Taylor (v. taylorisme étymol.); suff. -iser*. Cf. aussi l'angl. to taylorize (1930 ds NED Suppl.2), plur. cour. au part. passé adj. taylorised. |