| TAUD, subst. masc.;TAUDE, subst. fém. MARINE A. − Abri de grosse toile goudronnée qu'on dresse en forme de tente à bord d'une embarcation pour se protéger des intempéries. Comme il est impossible de faire travailler les hommes dehors, nous commençons à mettre en place la charpente du taud (Charcot, Expéd. antarct. fr., 1906, p. 105). B. − ,,Enveloppe en toile qu'on roule sur les voiles serrées sur un gui pour les garantir de la pluie`` (Le Clère 1960). Prononc. et Orth.: [to], [tod]. Homon. tau, taux, tôt. Littré note [d] final pour les 2 var. Étymol. et Hist. 1825 [éd.] mar. (Will.: taud ou taude, tente de nuit [...] pour que la pluie ne pénètre pas sur les hommes qu'elle couvre, dans les embarcations et entre les deux passavans des bâtimens). À rattacher à l'agn. tialz, c. rég. sing. « tente dressée sur un navire » (v. FEW t. 17, p. 341a). DÉR. Tauder, verbe trans.,mar. a) Couvrir avec un taud. Tauder une chaloupe. Tauder, c'est, en général, installer un taud; en particulier, tauder des navires, des marchandises, des bateaux ou embarcations, c'est les garantir avec un taud (Bonn.-Paris1859).b) Empl. pronom. réfl. Se mettre à l'abri sous le taud. (Dict. xixeet xxes.). − [tode], (il) taude [to:d]. − 1reattest. 1825 [éd.] mar. (Will.); de taud, dés. -er. À rattacher à l'agn. telder « établir (une tente) » (ca 1185, Hue de Rotelande, Protheselaus, éd. Fr. Kluckow, 1413), lui-même à rattacher au subst. agn. tialz, v. taud. On note aussi au mil. du xves., tauder comme verbe réfl. au sens de « s'abriter, se couvrir, se protéger » (v. Gdf.). BBG. − Baist 1903, pp. 259-260. |