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TATA1, subst. fém.
A. − [Dans le lang. des enfants, appellation affectueuse pour tante] Tata et tonton. C'est curieux, cette figure de la Tata, de cette vieille dévouée, qui avait douze cents francs de rente et qui s'était faite domestique de son neveu et ne voulait personne pour l'aider dans ce service, où elle mettait une adoration jalouse (Goncourt, Journal, 1883, p. 290).Dis donc, tata Marceline, dit Zazie, tu te fous de moi ou bien t'es vraiment sourdingue? (Queneau, Zazie, 1959, p. 86).
B. − Pop., vx. Femme bavarde, mijaurée. Madame Tata. (Dict. xixeet xxes.).
Loc., vieilli. Faire sa tata. Faire son important(e); faire des manières. Ce sont les plus dégingandées [les ouvrières] qui font le plus leur tata, qui prennent pour descendre les airs les plus innocents et les plus dignes! (Huysmans, En mén., 1881, p. 246).
C. − Arg. Homosexuel de sexe masculin; homosexuel passif. Synon. arg. tante.I' s'parfume (...) comme un' tata (Bruant1901, s.v. coiffer).Dans cette région de l'espace le monde s'y montre très choisi; de l'industriel en tweed, de la bourgeoise en bas de soie et dessous réduits, de la tata sélect, enfin en gros, c'est cher, quoi (Queneau, Loin Rueil, 1944, p. 143).
Prononc. et Orth.: [tata]. Homon. et homogr. tata2. Plur. des tatas. Étymol. et Hist. I. 1690 « lisière par laquelle on retenait un enfant qui apprenait à marcher » (Fur.). II. 1. 1793 tatan « tante » (J.-J. Ampère, let., 17 oct., in A.-M. Ampère, Journ. et corresp., p. 9 ds Quem. DDL t. 12); 1796 tata « id. » (Restif de La Bretonne, Monsieur Nicolas, IV, 7epart., p. 1984 ds R. Arveiller ds Mél. Gamillscheg (E.) 1968, p. 33); 2. 1845-46 « femme qui se mêle de tout, fait l'importante » (Besch.); 3. 1881 « homosexuel » (ds Esn.). I onomat. enf. II déformation enf. de tante*. Bbg. Quem. DDL t. 38.