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TARTIR, verbe intrans.
A. − Arg., vx. Déféquer. Synon. trivial chier.Vous étiez sûr qu'en plein cassement l'envie de tartir le prenait (Le Pt Simonin ill., 1957, p. 274).
B. − Au fig., pop.
1. Faire tartir qqn. L'ennuyer. Synon. trivial emmerder, faire chier.« Puisqu'on va à Châlons. Mais c'est-il vrai?... C'est vrai ou c'est pas vrai? » Et des voix crient derrière eux, impatientées: « Mais oui, c'est vrai, c'est vrai! Faites-nous pas tartir, vous savez bien que c'est vrai (...) » (Sartre, Mort ds âme, 1949, p. 274).
2. Envoyer tartir qqn. L'envoyer promener, le repousser. Synon. trivial envoyer chier.Au début que j'étais là, c'étaient des Bobby par-ci, des mon petit Bobby par-là, comment que je l'ai envoyé tartir (Sartre, Âge de raison, 1945, p. 142).
Empl. pronom. Se faire tartir. S'ennuyer. Si on doit se faire tartir, par ici, dites donc. Vous avez quand même l'électricité, je vois? (Aymé, Mais. basse, 1934, p. 144).
Prononc.: [taʀti:ʀ]. Étymol. et Hist. 1827 arg. (Monsieur comme il faut, p. 34). Empr. au fourbesquetartire « déféquer » (dep. le xvies.), d'abord tortire « id. » (dep. le xves., Pataffio d'apr. DEI), de l'ital. tortire « tordre » (dep. déb. xives., Dante ds Tomm.-Bell.), lui-même empr. à l'a. et m. fr. tortir « tordre, se tordre » (dep. ca 1225, Pean Gatineau, St Martin, éd. W. Söderhjelm, 6061), dér. du lat. tortus, part. passé de torquere « tordre » (v. FEW t. 13, 2, p. 89a et 98b).