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TARATATA, interj. et onomat.
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I. − Interj. [S'emploie pour exprimer son désaccord ou son dédain vis-à-vis d'un argument, d'une opinion émise par l'interlocuteur] La vérité est une tête de Méduse (...) je la montre, tant pis pour les pétrifiés! − Targaud, je t'en prie (...) − Rien du tout, répliqua Nargaud, taratata! (Richepin, MmeAndré, 1879, p. 228).
II. − Onomat. [Imite le bruit de la mitraillette ou le son de la trompette, du clairon] (Dict. xixeet xxes.).Taratata Dit la trompette Y a du rata Dans la musette (Chanson pop. des troupes).
− Empl. subst. inv. Les bredouillements et les taratata (Arnoux, Visite Mathus., 1961, p. 153).
Prononc.: [taʀatata]. Étymol. et Hist. 1. 1861 interj. marque le dédain, l'incrédulité, le doute en réponse de ce qui vient d'être affirmé (H. Monnier, La Pénitence, La religion des imbéciles, Paris, Dentu ds Morceaux choisis, Paris, Gallimard, 1935, p. 97); 2. a) av. 1892 id. imite le son d'un instrument à vent, clairon ou trompette les taratata de sa trompette en étain (Richepin ds Guérin); b) 1916 id. imite le bruit de la mitraillette (E. C., Pet. Journ., 8 avr. ds Esn. Poilu, p. 509). Du rad. onomat. tar- qui évoque un bruit fort et prolongé.