| TANTINET, subst. masc. et loc. adv. Familier I. − Subst. masc., vieilli. Un tantinet de. Une petite quantité de, un petit peu de. Donnez-moi un tantinet de pain (Ac.).Un tantinet de plus, et le major faisait nombre dans le peloton des condamnés (Adam, Enf. Aust., 1902, p. 187). II. − Loc. adv. Un tantinet. Un petit peu, passablement. Être un tantinet grotesque, loufoque. Vraiment elle ne marquait pas mal, toute proprette, avec un tantinet de banalité bourgeoise, revêtue d'un jaune doux et sobre de café au lait fort en crème (Courteline, Train 8 h. 47, 1888, p. 165).Maintenant l'évêque, un tantinet « philosophe », se donnait le plaisir de sourire en parlant des « Causeurs » (Queffélec, Recteur, 1944, p. 11). Prononc. et Orth.: [tɑ
̃tinε]. Att. ds Ac. dep. 1835. Étymol. et Hist. 1. 1380 un tantinet loc. adv. « un peu » (Miracles de N.-D., éd. G. Paris et U. Robert, XXXVII, 1687); 2. ca 1460 [impr. déb. xvies.] ung tantinet de + subst. « un peu de » (Martial d'Auvergne, Arrêts d'amour, LI, éd. J. Rychner, p 213, 14). Dér. de tantin, seulement relevé en 1555 (un tantin loc. adv. « un peu » N. Martin, Noëls et Chans., p. 13 ds Gdf.; dér. de tant*, suff. -in*); suff. -et*. Fréq. abs. littér.: 59. |