| TANT, adv. et nom. I. − Adverbe A. − [Adv. d'intensité ou de quantité] 1. [Corrél. de que, tant entraîne une conséquence. Marque ,,qu'une action ou qualité portée à un très haut degré devient la cause d'un certain effet`` (Le Bidois 1967,1453)] Synon. tellement. a) [Tant modifie un verbe à un temps simple ou à un temps comp.] Je vous aime tant que je veux être oublié dans vos doux souvenirs, si en pensant à moi vous pouviez être malheureuse (Chateaubr., Mém., t. 1, 1848, p. 503). Rem. 1. Avec un verbe à un temps comp., tant s'insère entre l'auxil. et le part. passé: C'est parce que ton baiser, je l'ai tant espéré, tant voulu, tant attendu, que je me suis repris à vivre, à être fort... (Mirbeau, Journal femme ch., 1900, p. 141). Entre le verbe et le subst. dans une loc. verb.: Pendant assez longtemps, des républicains niaient, en France, les luttes de classes; ils avaient tant horreur des révoltes qu'ils ne voulaient pas voir les faits (Sorel, Réflex. violence, 1908, p. 77). 2. Tant est placé avant le verbe dans des proverbes et dans des expr. figées de la lang. écr.: Tant va la cruche* à l'eau, qu'à la fin, elle se casse. 3. Tant peut être séparé de son corrél. que par une virgule: L'avenir m'effraye tant, que je ne veux pas de l'avenir, et le présent m'est insupportable (Balzac, Illus. perdues, 1843, p. 698). 4. Pour en renforcer l'intensité, tant est répété devant chaque part. passé ou dans chaque synt. verbal (supra ex. de Mirbeau). 5. Le verbe de la prop. sub. peut être au subj. lorsque le verbe de la princ. est à la forme nég. ou à la forme interr.: A-t-il tant de besogne qu'il n'ait aucun loisir? (Grev. 1961,1029, p. 1026). − [Le verbe de la prop. princ. peut être sous-entendu ou avoir été exprimé dans une phrase qui précède] Il avait contribué à désunir bien des couples. D'où d'interminables palabres. Tant et tant que le commandant, excédé de plaintes, l'avait menacé de la prison (Maran, Batouala, 1921, p. 47). − Faire tant que. Agir de sorte que. Elles firent tant que nous tînmes cette disparition pour un superprix d'excellence décerné en cours d'année (Sartre, Mots, 1964, p. 189). ♦ Faire tant et tant que. Je ferai tant et tant en me vouant à elle que l'amour aura sa transparence dans l'impossibilité de nous séparer (J. Bousquet, Trad. du sil., 1936, p. 211). ♦ Tant faire que de. Faire en sorte que. Puisque j'ai tant fait que de savoir ce qu'il écrivait à son ami, pourquoi ne saurais-je pas ce qu'il lui dit à elle? (Balzac, A. Savarus, 1842, p. 83). ♦ À tant faire que de. À supposer qu'on pousse les choses jusqu'à. À tant faire que de le rencontrer, j'aime mieux qu'il me voie autrement (Colette, Chéri, 1920, p. 198). − Faire tant et si bien que. Il fit tant et si bien que le pauvre homme, dans le fossé, se cassa trois doigts (Châteaubriant, Lourdines, 1911, p. 37). b) [Constr. avec des subst. introd. par de] Tant de ... que. Georges aimait tant de choses qu'il n'avait pas le loisir d'aimer longtemps la même (Rolland, J.-Chr., Nouv. journée, 1912, p. 1503).Une image tenue en réserve pendant tant d'années que, même si j'avais pu deviner, en l'emmagasinant jadis, qu'elle avait un pouvoir nocif, j'eusse cru qu'à la longue elle l'avait entièrement perdu (Proust, Sodome, 1922, p. 1114). − [Avec en au lieu de de + subst.] Mais quoi? Ils en voyaient tant, ils en entendaient de si raides, qu'il aurait fallu les attacher, pour les tenir (Zola, Germinal, 1885, p. 1239). c) Vx ou littér. [Devant un adj. ou un adv.] Sans être très intelligent, je trouvai la philosophie qu'on m'avait enseignée tant sotte, tant inepte, tant absurde, tant niaise, que je ne crus rien des vérités qu'elle établit et qu'il faut professer et pratiquer si l'on veut passer pour un honnête homme et un bon citoyen (A. France, Vie fleur, 1922, p. 427). 2. [Sans corrél. avec que conséc.; tant est empl. seulement avec une valeur intensive ou quantitative] a) [Modifie un verbe à un temps simple ou comp.] Un homme qui avait tant vu et tant souffert (Vigny, Serv. et grand. milit., 1835, p. 209).Je voulais voir Sylvie; est-elle encore au bal? − Elle ne sort qu'au matin; elle aime tant à danser (Nerval, Filles feu, Sylvie, 1854, p. 610). − Tant et tant. Pardon! Pardon! Je ne pouvais pas croire que tu en avais enduré tant et tant! (Genevoix, Raboliot, 1925, p. 341). − Tant et plus. C'était un merle qu'on ne pouvait pas voir, et qui sifflait tant et plus dans les taillis (Cladel, Ompdrailles, 1879, p. 136). − (Un) tant soit peu. Si peu que ce soit. Si l'on est tant soit peu critique, on est obligé de se dire en même temps que cela est impossible (Renan, Avenir sc., 1890, p. 329).Le seul moyen précis en effet de créer de la musique à partir d'objets sonores tant soit peu compliqués, c'est le montage(Schaeffer, Rech. mus. concr., 1952, p. 186). − (Être) tant et si peu (qqc.) (rare). Une céleste créature! une danseuse des rues! tant et si peu! (Hugo, N.-D. Paris, 1832, p. 114). − [Devant un part. passé passif] Et cependant, n'a-t-il pas sa beauté et son charme indigène, cet habit tant victimé? (Baudel., Salon, 1846, p. 196).Je l'ai enfin, cette aquarelle tant cherchée par les gares de Rouen (Flaub., Corresp., 1865, p. 193). − Non/pas/point tant (modifiant un verbe ou un verbe éventuellement non exprimé, et un compl. circ.). Oui, si la pernicieuse donzelle ne valait point tant seulement la corde pour la pendre, elle n'en était pas moins une magicienne fort entendue! (Cladel, Ompdrailles, 1879, p. 363).Pour chacune de tes larmes, je répandais vingt larmes, non point tant parce que je t'aimais, que parce que je n'osais le dire (Bourges, Crépusc. dieux, 1884, p. 109). − Merci tant! (vx). Et comme elle donnait difficilement à un sentiment, même le plus vrai, une expression qui ne fût pas affectée par le souci de ce qu'elle croyait élégant, elle répéta à plusieurs reprises: « Merci tant, merci tant » (Proust, Temps retr., 1922, p. 950). b) Tant de + subst.Un si grand nombre, une si grande quantité de. Ma santé exige tant de soins! (R. Bazin, Blé, 1907, p. 167). − Tant et tant de. Après tant et tant de nuits passées dans des chambres d'hôtel, dans des chambres d'amis, c'était réconfortant de me sentir chez moi, dans ce lit étranger (Beauvoir, Mandarins, 1954, p. 318). − [Dans une phrase nég. ou interr.] Pas tant de. Pas tant de paroles, lui dit l'un d'eux, vous êtes arrêté, suffit! (Stendhal, Chartreuse, 1839, p. 79).Elle avait à vaincre l'insouciance des locataires, qui ne méritaient d'ailleurs pas tant de peines et d'efforts (Dabit, Hôtel Nord, 1929, p. 62). − [À la fin d'une énumération] N'ont-ils pas éconduit de Paris Papin, Fulton, Lebon et tant d'autres? (Fourier, Nouv. monde industr., 1830, p. 43). − [Avec en (analysable ou non) au lieu de de + subst.] Elle emploie ce moment de liberté au classement de sa correspondance, loin du regard curieux de sa terrible favorite... deux heures. Il n'en faudrait pas tant pour... car elle ne perdrait pas une minute (Bernanos, Mauv. rêve, 1948, p. 1004). ♦ Fam., souvent iron. [Pour marquer son étonnement face aux propos tenus] Tu m'en diras tant ! Quand on est coloriste, mon cher, on n'est pas tenu à voir les choses comme nature. Ce chameau est le tambour-major du régiment des dromadaires créé en Égypte par le grand Bonaparte. − Tu m'en diras tant (Reybaud, J. Paturot, 1842, p. 248). Rem. C'est le n. déterminé qui commande habituellement l'accord du verbe: Tant de sang-froid, tant de sagesse m'indiquent... On peut trouver néanmoins un accord au sing.: comme s'il n'eût pu comprendre que tant de prudence, de courage et de dévouement s'alliât avec un visage qui n'indiquait pas encore vingt ans (Dumas ds Grev. 1986, § 436, p. 725). c) Vx. Tant + adj.Synon. de si2.Il demanda, comme grâce, de pouvoir achever, avant qu'on le pendît, son Traité des usages et coutumes de Perse, qui devait être, disait-il, une tant belle œuvre (Courier, Pamphlets pol., Réponses aux anon., 1, 1822, p. 147).C'est encore ce qu'il y a de plus positif dans notre tant joyeuse existence (Sue, Atar-Gull, 1831, p. 7). − En empl. concess. Tant + adj. (ou subst. en empl. adj.) + que + verbe au subj.Tant poëte que je sois, je ne suis pas aussi dupe que vous voudriez le croire (Baudel., Poèmes prose, 1867, p. 55). 3. [Tant introd. une prop. à valeur causale ou justificative] a) [La sub. causale peut se trouver à différents endroits de la phrase] − [En seconde place, après l'énoncé de l'effet] Elle n'osait pas pleurer, tant elle avait peur de la Thénardier (Hugo, Misér., t. 1, 1862, p. 470).J'eus de la peine à le reconnaître tant avait maigri son grand corps, déjà mince et frêle naguère (Billy, Introïbo, 1939, p. 16). − [En tête de phrase] Tant est efficace le secours de l'insulte à ce qui vous domine le mieux, et grand le plaisir de fronder un maître: « Je mourrai peut-être de toi, mais crois bien que j'y mettrai le plus de temps possible... » (Colette, Sido, 1929, p. 104). − [Enchâssée dans la princ.] Les pots d'argile se cassaient sur les dalles, les serpents couraient, semblaient pulluler, et, tant ils étaient nombreux, sortir des murs naturellement (Flaub., Salammbô, t. 2, 1863, p. 91).La robe doit sortir, tant elle a de cachet, d'un atelier de fée (Ponchon, Muse cabaret, 1920, p. 223). b) [Introd. une vérité d'ordre général en justification de ce qui vient d'être dit] Tant il est vrai que. Ces quinze jours sont plus distincts dans ma mémoire que les trois années qui venaient de s'écouler, et même peut-être que les trois années qui suivirent et qu'elle passa encore avec moi. Tant il est vrai que la douleur seule marque dans l'enfance le sentiment de la vie (Sand, Hist. vie, t. 2, 1855, p. 282): 1. Dans une anthologie érotique où sont représentés plusieurs écrivains connus, il n'y a que Colette qui ait fourni une page lisible, tant il est vrai que ce sujet si riche et si grave, l'amour physique, n'inspire en général que des pauvretés
Green, Journal, 1949, p. 295. B. − [Adv. de compar.] Synon. de autant. 1. Tant... tant − [Empl. avec le verbe valoir, pour indiquer un rapp. proportionnel (ou inversement proportionnel)] Tant vaut l'âme, tant vaut la doctrine (Bourget, Disciple, 1889, p. 219). − Tant plus... tant plus. Monsieur l'archiprêtre est servi dans la porcelaine fine (...). Mais tant plus la porcelaine est fine, tant plus elle craint le feu (A. France, Mannequin, 1897, p. 151).Elle croit que tant plus que ça se voit, tant plus que c'est beau (Colette, Cl. école, 1900, p. 299). − Tant plus... tant moins. Les gouttières gorgées vomissaient l'eau à pleine gueule, et, du haut des toits en pente douce, des torrents précipités pendaient en longues stalactites, mais enfin ce n'était pas de la pluie, pas le moins du monde; un nuage qui crevait, rien de plus! et, comme il le disait fort bien: − Tant plus que ça tomberait beseff, tant moins que ça tomberait longtemps (Courteline, Train 8 h. 47,1888, p. 91). 2. [Dans des phrases nég. ou interr., tant que peut se substituer à autant que] Banal, le vieux fonds de l'homme? Pas tant que vous! − Vous méprisez les bourgeois? Bourgeois vous-même! (Lemaitre, Contemp., 1885, p. 229).Les artistes du Moyen Age, qui passent pour des ingénus et qui ne travaillent pas tant d'après nature qu'on ne le croit (Goncourt, Journal, 1894, p. 680). ♦ Rien tant... que. Il n'aimait rien tant qu'à persuader autrui (Martin du G., Thib., Épil., 1940, p. 763). ♦ Non tant par... que par... La rencontre de Napoléon et du pape Pie VII est un grand moment, non point tant par les événements qui en résultèrent que par la signification légendaire de ces fortes images, où l'on voit les deux puissances affrontées (Alain, Propos, 1921, p. 284). ♦ Pas tant (...) que ça. Et proclamant qu'elle est une dinde: « Non pas tant dinde que ça! fait Lorrain... » (Goncourt, Journal, 1894, p. 633).La violette, modeste? Pas tant que ça! Elle fleurit la première comme si elle craignait la comparaison (Renard, Journal, 1902, p. 737). 3. [Dans qq. expr. affirm.] ♦ Tous tant que nous sommes. Autant que nous sommes. Prolétaires, tous tant que nous sommes, la propriété nous excommunie (Proudhon, Propriété, 1840, p. 194). ♦ Tant qu'il vous plaira. Beau génie tant qu'il vous plaira, M. le chevalier (J. de Maistre, Soirées St-Pétersb., t. 1, 1821, p. 271). ♦ Tant qu'il peut, tant que ça peut. Lentement il se baisse, Applique son naseau sur le pauvre instrument, Et souffle tant qu'il peut (Florian, Fables, 1792, p. 172).C'était là une heure unique, un des plus vifs et des plus beaux moments qu'il aurait jamais; et enragé contre lui-même, bandait son âme tant qu'il pouvait, pour se donner de l'émotion (Bourges, Crépusc. dieux, 1884, p. 219). ♦ Tant qu'il veut. En lui envoyant des bijoux tant qu'elle en veut (Dumas fils, Dame Cam., 1848, p. 78). 4. En tant que. Dans la mesure où. − [Suivi d'un verbe] Même l'amour de Dieu en tant qu'il est sensible (S. Weil, Pesanteur, 1943, p. 95).Mon corps en tant qu'il est capable de synergie sait ce que signifie pour l'ensemble de mon expérience telle couleur en plus ou en moins (Merleau-Ponty, Phénoménol. perception, 1945, p. 377): 2. Au surplus, les peuples, en tant qu'ils ne sont que des collections d'individus, peuvent offrir des exemples plus vastes, mais identiques en chacune de leurs parties, de cette cécité profonde, obstinée et déconcertante.
Proust, Sodome, 1922, p. 1049. − [Suivi d'un subst. (ou d'un n.)] La vraie question pour le critique n'est donc pas de savoir si tel auteur a l'importance de Balzac ou de Tolstoï, mais s'il existe en tant que « planète », s'il constitue un monde clos (Mauriac, Journal 2, 1937, p. 159). − [Suivi d'un adj. ou d'un part. passé empl. comme adj.] Car Loisy a ce scrupule en tant qu'excommunié (Du Bos, Journal, 1927, p. 143). ♦ En tant que tel*. 5. [Coordonnant deux termes de même nature ou de même fonction] Tant bien que mal, tant mal que bien. Car nous sommes persuadés qu'une infinité de bâtimens s'y sont perdus pour s'en être rapportés là-dessus aveuglément à toutes les cartes tant françaises qu'anglaises et espagnoles (Baudry des Loz., Voy. Louisiane, 1802, p. 156).Il est démontré que ce n'est qu'à force de farines et de fécules que les congestions graisseuses se forment, tant chez l'homme que chez les animaux (Brillat-Sav., Physiol. goût, 1825, p. 231). ♦ Tant bien que mal. Médiocrement, avec un résultat aléatoire. Je me suis aperçu à temps de mon tort, et je suis revenu tant bien que mal (Constant, Journaux, 1804, p. 152). 6. [Suivi de à + inf., remplace dans l'usage cour.: à tant faire que de] Il a fait une risée et dit comme ça que tant qu'à marcher il marcherait tout le chemin (Hémon, M. Chapdelaine, 1916, p. 140).Tant qu'à faire de les occire j'aimais mieux m'en charger moi-même! (Céline, Mort à crédit, 1936, p. 503). 7. Tant mieux*. 8. Tant pis. V. pis1. − Pop. Tant pire. Tant pire! décrète Jadin compétente. C'est des fleurs d'homme bien (Colette, Vagab., 1910, p. 68). C. − Tant que. [Introd. une prop. circ. de temps] 1. [Marque que deux actions sont simultanées et de durée égale] Aussi longtemps que. Tant que je serai là, tant que je vivrai. Tant qu'elle sera sur pied, elle travaillera à vous perdre (Marat, Pamphlets, Aux Fr. patriotes, 1792, p. 299).Pour nous détacher de cette vie dont nous ne nous détachons guère tant que nous y sommes (Michelet, Journal, 1831, p. 79).Tant qu'on voudra de lui, il restera (Mirbeau, Journal femme ch., 1900, p. 172). ♦ Tant qu'il y a de la vie, il y a de l'espoir. Elle avait si froid qu'elle était sûre de ne plus jamais se réchauffer, il fallait se secouer, ne pas permettre au désespoir de la prendre à la gorge. Tant qu'il y avait de la vie... (Triolet, Prem. accroc, 1945, p. 87). 2. [Pour indiquer le moment où s'achève la durée d'une action] Jusqu'à tant que. Jusqu'à ce que. J'engage donc ma correspondante à continuer de parler jusqu'à tant qu'on lui apporte la preuve qu'ils parlaient mal (Grev.1986, § 1081, p. 1652). 3. Tant que j'y suis, tant que nous y sommes. Pendant que. Pourquoi, tant que j'y étais, ne pas jalouser ceux-ci les présents, puis les autres, les absents, qui viendront, un à un, remplir le cercle noir de ces niches encore vides... (Benoit, Atlant., 1919, p. 233). II. − Nominal A. − [Désigne une quantité indéterminée de choses prises collectivement] Mais toute considération d'avenir n'aboutissait qu'à me faire dépenser davantage. Ah! Qu'aurais-je besoin de tant, une fois seul!... pensais-je et j'observais, plein d'angoisse et d'attente, diminuer, plus vite encore que ma fortune, la frêle vie de Marceline (Gide, Immor., 1902, p. 459). − Rare. [Peut représenter un coll. de pers.] Pourquoi diable l'enfant a-t-il choisi, entre tant, cet imbécile? (Bernanos, Soleil Satan, 1926, p. 157). B. − [Désigne une quantité déterminée de choses qu'on ne veut pas ou qu'on ne peut pas préciser] 1. [Empl. seul, désigne une certaine mesure, en partic., une somme] Peser tant; coûter, dépenser, rapporter, valoir tant; être payé tant de l'heure. Mai ne dit pas aux prés: Les fleurs, c'est tant. Voyez mon tarif. Vous paierez Tant pour la violette et tant pour la lavande (Hugo, Légende, t. 2, 1859, p. 1040).Vous lui dites: Combien? Il répondra: Tant! Tope! Tope!... Et c'est fait! (Sardou, Rabagas, 1872, iii, 4, p. 125).Je vous vends mon secret: je réclame tant pour le livrer, et tant, si vous réussissez... (Mauriac, Nœud vip., 1932, p. 206).Être tant. En tel ou tel nombre. Qu'ils [les jeunes poètes] gardent Ibsen! Nous c'était Hugo. Qu'ils soient tant et plus, nous restons les mêmes, N'étant pas trop vieux, n'allons tout de go Pas encor songer aux plongeons suprêmes (Verlaine, Épigr., 1894, p. 222). − Un tant pour cent. Synon. de tantième, pourcentage.J'ai un tant pour cent sur les commandes que j'apporte (Bourdet, Sexe faible, 1931, iii, p. 442). − [Dans un n. de nombre (une somme, une date...) lorsqu'on ne veut ou ne peut pas préciser le nombre des unités (parfois des dizaines)] Je n'ai jamais eu la patience de compter les livres qui composent ma bibliothèque. Je suppose que leur nombre s'élève à deux mille et tant (Delécluze, Journal, 1827, p. 360). − Empl. subst. Le tant. Tel jour, telle date. Le tant du mois. V. tantième ex. de Aymé. 2. [Déterminé par un compl. (désignant une unité) introd. par la prép. de] Un certain nombre, une certaine quantité de. Le valet de chambre (...) trompetta l'arrivée au Havre du grand poëte (...). Ce grand personnage voulait une maison composée d'au moins tant de pièces, car il amenait son secrétaire, un cuisinier, deux domestiques et un cocher (Balzac, Modeste Mignon, 1844, p. 173): 3. Vous dites qu'une chose pèse tant, eh?
Tant de livres; et que vous avez tant de bushels de grain en stock, tant de gallons de pétrole;
Et combien tout cela vaut de dollars.
Car comme tout
A
Un poids et une mesure, tout vaut
Tant.
Claudel, Échange, 1954, I, p. 748. − [Avec ell. du compl. déterminatif] Entre tant. Je ne citerai plus, entre tant, qu'un passage de la lettre ouverte du 7 septembre 1843 à Théophile Gautier (Durry, Nerval,. 1956, p. 27). C. − [Dans des loc. où tant est suj. gramm. ou suj. log.] − Tant s'en faut (que). Il s'en faut de beaucoup. Vous n'êtes pas adroit, vous... ah! non... tant s'en faut! (Châteaubriant, Lourdines, 1911, p. 62).Tant s'en faut du reste que tout lui parût irréprochable dans ce qu'il avait fait ou écrit pendant cette période belliqueuse (Bremond, Hist. sent. relig., t. 4, 1920, p. 456). − Tant il y a que. Il y a en tout cas ceci, à savoir que... Tant il y a, mon cher ami, que vous êtes privé de mon éloquence politique et qu'il faudra définitivement vous en passer, car je veux que mes lettres vous arrivent et je vois bien qu'elles courent grand risque de se perdre quand elles parlent d'autres choses que de la pluie et du beau temps (Tocqueville, Corresp.[avec H. Reeve], 1856, p. 206).Mais on s'apercevait bientôt que, pour inhumaine qu'elle fût, une telle langue convenait précisément à cela même que M. Benda s'efforçait d'exprimer, tant il y a que l'abstrait prend chez lui quelque chose de charnel (Massis, Jugements,1924, p. 210).Tant y a que. Tant y a qu'à sa mort, en 1788, elle m'a laissé 1 500 livres de dettes (Jouy, Hermite, t. 4, 1813, p. 76). − Si tant est que. En admettant que, s'il est vrai que. Voyons, cher beau-père, à quoi puis-je vous être bon? si tant est que je puisse être bon à quelque chose (Augier, Gendre M. Poirier, 1854, p. 282).Il était parti dès neuf heures, parlant entre ses dents de grosses affaires, d'affaires très importantes qui le retiendraient probablement jusqu'au soir, si tant est d'ailleurs qu'il lui fût possible de revenir (Miomandre, Écrit sur eau, 1908, p. 10). D. − Vx. Entre tant. Entre temps. Vous, pour avoir rendu les armes, Je vous trouve fondue en larmes Et qui m'insultez entre tant (Toulet, Contrerimes, 1920, p. 116). REM. Tantet (un), loc. adv.,fam., vieilli. Un peu, un petit peu. Synon. un tantinet.La bouche [d'un ange] (...) fendue en coup de sabre, s'entr'ouvre en un sourire qui finit (...) par devenir un tantet gouailleur (Huysmans, Cathédr., 1898, p. 388). Prononc. et Orth.: [tɑ
̃]. Homon. tan, taon, temps et formes de tendre. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. I. A. Adv. de degré 1. a) modifie un adv. 2emoit. xes. « très, beaucoup » (St Léger, éd. J. Linskill, 21: Il lo reciut [l'évêque de Poitiers; St Léger], tam ben en fist [v. note sur tam p. 21]); fin xes. (Passion, éd. D'Arco Silvio Avalle, 106: Tan dulcement pres a parler [Jesus]; 130); b) ca 1100 « tellement, si » fréq. dans les exclam. (Roland, éd. J. Bédier, 2946: Ceste dolor ne demenez tant fort!); c) α) fin xes. corrél. de que introd. une conséc. « tellement ... que » (Passion, 73: Los sos talant ta fort mostred [Jesus] Que grant pavors pres als Judeus);
β) ca 1100 terme d'appel, suivi d'une conséq. en parataxe « id. » (Roland, 1601: Li quens le fiert tant vertuusement Tres qu'al nasel tut le elme li fent); d) ca 1170 loc. adv. tant seulement « seulement » (Chrétien de Troyes, Erec, éd. M. Roques, 104); e) α) tant pis loc. adv. [xvies. Bl.-W.1-5] 1663 (Molière, Crit. Ecole des femmes, I, 1: Tant pis pour ceux [...] qui se tuent tout le jour à parler ce jargon obscur [...] Tant pis encore de prendre peine à dire des sottises); av. 1664 tant pis pour lui (Ablancourt d'apr. Rich. 1680); 1668 Médecin Tant pis [...] son confrère Tant mieux noms plaisants (La Fontaine, Fables, V, 12);
β) tant mieux [id.] marque la satisfaction devant un résultat heureux 1690 (Fur.); 1694 tant mieux pour lui (Ac.); 1718 tant pis, tant mieux marque que l'on ne se soucie guère de la chose dont on parle (Ac.); 2. modifie un adj. a) 2emoit. xes. « très, beaucoup » (St Léger, 160: Ewruins, qui tan fud miels); b) α) id. terme d'appel annonçant une conséc. en parataxe « tellement [+ adj.] que » (ibid., 153: Li perfides [Ebroïn] tam fud cruels, Li ols del cap li fai crever);
β) 1130-40 corrél. de que introd. une conséc. « id. » (Wace, Conception N.-D., éd. W. R. Ashford, 1561; 1564); c) ca 1100 tant par [+ adj.] cume [+ subst.] marque une compar. « autant que, comme » (Roland, 3162: le chef recercelet [de Baligant] Tant par ert blancs cum flur en estet); d) ca 1215 tant plus loc. adv. exprimant l'intensité « d'autant plus » (Aimeri de Narbonne, 2459 ds T.-L., 85, 26: tant sui ge plus marrie); 3. modifie un verbe a) ca 1050 « tellement, si bien » (St Alexis, 7; 334); b) id. spéc. « si longtemps » tant durer (ibid., 445); c) α) id. corrél. de que introd. une conséc. (ibid. 26; 34);
β) id. la conséc. est en parataxe (ibid. 320: Tant l'as celet [la présence d'Alexis sous l'escalier], mult i as grant pechet); d) ca 1150 tant [...] plus que « bien plus que » (Charroi de Nîmes, éd. D. McMillan, 189: Passai avant, tant fis plus que estot); e) ca 1200 tant [...] plus [...] que « d'autant plus [...] que » (Poème moral, éd. A. Bayot, 3624: Tant hairat plus Deu que plus de mal arat). B. 1. Servant à exprimer une compar. a) expr. de l'égalité
α) 2emoit. xes. tan [de ...] quant « autant de [...] que » (St Léger, 135: Por quant il pot, tan fai de miel); 1160-74 tant por [...] tant por « autant pour [...] que pour; soit pour ... soit pour » (Wace, Rou, éd. A. J. Holden, II, 1392: Tant por un, tant por el moult le cuilli en hé);
β) ca 1100 tant cum « autant que » mode ind. (Roland, 76: tant cum vos en vuldrez; 2110); 1remoit. xiiietant que « id. » (Aucassin et Nicolette, éd. M. Roques, XIV, 18); b) expr. de la variation proportionnelle
α) ca 1150 quant plus [...] tant plus (Wace, St Nicolas, éd. E. Ronsjö, 1449: Quant il plus l'estreisnt et covri, Tant corut plus et espandi);
β) ca 1200 tant plus [...] tant plus « plus [...] plus » (Poème moral, 118-119); c) α) 1370-72 en tant comme [+ subst.] « en qualité de, comme » (Nicole Oresme, Ethiques, éd. A. D. Menut, III, 10, p. 194, note 2: c'est impossible que mal en tant comme mal soit bien); 1690 en tant que (Fur.);
β) en tant que loc. conj. « pour autant que, dans mesure où » + ind. (Palsgr., p. 865 b); 2. corrél. d'un terme introd. une conséc. supra I A 1 c, I A 2 b β, I A 3 c β; 3. corrél. d'une conj. introd. une temp. a) coïncidence de 2 durées
α) loc. conj. tant cum « aussi longtemps que » ca 1050 + ind. [la durée envisagée a des limites déterminées, probables; Moignet, p. 235] (St Alexis, 165: N'en volt turner [Alexis; de sa pauvreté] tant cum il ad a vivre); ca 1100 (Roland, 1802); id. + subj. [les limites de la durée semblent imprécises; Moignet, loc. cit.; fréq. lorsque le verbe de la princ. est de forme nég.] (ibid., 544);
β) ca 1200 tant que « id. » + ind. (Poème moral, 2959: tant que la luxure suet l'omme emprisoneir, Vers l'amor Deu ne puet son coraige esleveir); b) situation par rapport à un procès postérieur ca 1100 tant [...] que « jusqu'à ce que » + ind. [le procès est prévu comme probable ou posé comme effectif] (Roland, 1829: Tant le guardent quel rendent a Charlun); ca 1135 (Couronnement de Louis, éd. Y. G. Lepage, réd. AB, 1981: Puis s'en alerent tant qu'il sont a Poitiers); 1225-30 + subj. [mode subj. procès pensé comme possible] (Guillaume de Lorris, Rose, éd. F. Lecoy, 2410: Ja fin ne prendra ceste guerre, Tant que j'en veille la pes querre); 4. sert à exprimer la cause a) ca 1100 tant introduit une causale [issu de l'empl. conséc.] + ind. (Roland, 2880: Sur lui se pasmet, tant par est anguisseus); 1230-35 (Mort le roi Artu, éd. J. Frappier, 53, 10); b) ca 1165 en tant que loc. conj. « étant donné que » (Benoît de Ste-Maure, Troie, éd. L. Constans, 25041); 5. ca 1135 introd. une adversative (implique une notion de degré) + subj. (Couronnemment de Louis, réd. AB, 1647: Gardez n'en isse nus hom [...] tant saiche bien proier, Que il n'en ait toz les membres tranchiez); 6. ca 1165 se tant est que loc. conj. exprimant la condition restr. « à supposer que, en admettant que » + subj. (Benoît de Ste-Maure, op. cit., 22083: se tant est que estre puisse; 29697: se tant est que faire le puisse). C. La loc. tant de (tant pron. indéf. relié à un subst. par la prép. de) [cf. ce tant de « autant de » 1erquart xiiies. Courtois d'Arras, éd. E. Faral, 72] 1. le subst. désigne un inanimé a) ca 1050 « autant de » tant de [...] dunt (St Alexis, 99: Tant an retint [de l'aumône] dunt ses cors puet guarir; 252); 1119 en tant De tens (Philippe de Thaon, Comput, 1965 ds T.-L., 83, 6); b) ca 1100 « tellement, une si grande quantité de » id. (Roland, 132: Tant i avrat de besanz esmerez Dunt bien purrez vos soldeiers luer); 2. le subst. désigne une pers. ca 1100 tant de « un si grand nombre » + que introd. une conséc. (ibid., 1035: Tant en i a [des corps d'armée] que mesure n'en set). D. a) Ca 1240 en tant com de + subst. « en ce qui concerne, quant à » (Jean de Thuin, Jules César, 76, 2 ds T.-L., 92, 6); 1288 tant que (Jean de Journi, Dîme de pénitence, 2414, ibid., 93, 43); ca 1349 tant qu'a (Dial fr. fl., F I b, ibid., 93, 40); b) 1395 tant qu'est a parler de (Voyage à Jérusalem du seigneur d'Anglure, 251, ibid., 93, 51); c) 1905 tant qu'à + inf. avec valeur concess. (Gide, Journal, p. 155: tant qu'à m'ennuyer, je préfère...). II. A. 1. Adj. indéf. accordé avec le subst. qualifié a) plur.
α) masc. « si nombreux » ca 1050 cas régime (St Alexis, 471: tanz jurs t'ai desirret); ca 1100 cas suj. (Roland, 1401: Tant bon Franceis i perdent lor juvente!);
β) fém. ca 1050 (St Alexis, 397; 473); b) sing.; le subst. a valeur coll. de plur.
α) ca 1100 masc. (Roland, 570 [conséc. en parataxe]: L'empereür tant li dunez aveir N'i ait Franceis ki tot ne s'en merveilt; 1623);
β) id. fém. (ibid. 2922: tante gent adverse); 2. adj. invar. [cf. I C] id. (ibid., 3979 [conséc. en parataxe]: Tant a oït e sermuns e essamples Creire voelt Deu); 1160-74 (Wace, Rou, III, 120: Tant eurent terres); 1176-81 [la conséc. annoncée par tant est introd. par que] (Chrétien de Troyes, Chevalier de la charrette, éd. M. Roques, 1016). B. 1. Ca 1100 tant « si nombreux » annonce une conséc., supra II A 1, 2; 2. id. tant corrél. de com introd. une compar. d'égalité « autant de...que » (Roland, 2378; 3631: Cascuns i fiert tanz granz colps cum il poet). III. Pron. indéf. 1. neutre a) α) ca 1100 « autant que ceci, cela; ceci, cela précisément; ceci, cela » (ibid. 2098: Ki tant ne set...); ca 1165 (Benoît de Ste-Maure, op. cit., 29893: Tant me disent, ne plus ne meins);
β) id. corrél. annonçant une complétive introd. par que (Id., op. cit., 13562; 19936); v. aussi pourtant et partant2adv.; b) ca 1120-1150 précédé du dém. cel « ce [que, qui] » (Grant mal fist Adam, I, 35 ds T.-L., 82, 24; avrai dit Cel tant que jeo sai); ca 1160 (Eneas, 3038, ibid., 82, 85); 2. masc. plur. 1160-74 empl. abs. (Wace, Rou, III, 340: Se ele ne fust de tanz seüe [l'aventure]); ca 1165 tant de (Benoit de Ste-Maure, op. cit., 12268: en raduisit tanz [de combattants]); id. tant de + que conséc. (Id., op. cit., 15666: e des Menelau i ot tanz Que ...). IV. Subst. 1. plur. précédé d'un numéral qui le multiplie « fois [autant] » déb. xiies. cent milie tant (Benedeit, St Brendan, éd. E. G. R. Waters, 1797); 2. 1370-72 désigne une quantité que l'on n'exprime pas (Nicole Oresme, op. cit., V, 10, p. 292, note 4: la loi de souffrir tant pour tant n'est pas juste [cf. p. 291, note 1: Tele chose est appelee [...] pena talionis]); 1530 ung tant (Palsgr., p. 848 a: il est plus hault que vous d'ung tant); 1668 désigne une somme d'argent, un revenu déterminés (La Fontaine, Fables, VI, 4: rendre tant [de la concession d'une ferme]); 1882 un tant pour cent [sur les ventes] (Zola, Au bonheur des dames, II ds Gil Blas, 21 déc., col. 5 d'apr. Quem. DDL t. 16). Tant indéf. fonctionnant comme adj., pron., subst., décliné sur le parad. de la 1reclasse des adj. (sing. masc. tanz [tans], tant; fém. tante; neutre tant. Plur. masc. tant, tanz [tant]; fém. tantes) est issu de l'adj. lat. tantus « de cette quantité, de cette grandeur, aussi grand » (urbes tantas; tanta vitia; sescenta tanta reddere « six cents fois autant »); fréq. empl. en corrél., notamment tantus ... quantus, tantus ... quam. Dès l'époque imp. (Properce, Manilius, Lucain, Stace, Lat. Gramm. 2 Syntax und Stilistik, p. 206), l'évol. s'amplifiant à basse époque, tanti plur. est empl. comme synon. de tot « tant de; de si nombreux », le caractère bref de ce dernier adv. expliquant en partie son déclin (déb. iiies. Tertullien ds Blaise Lat. chrét.; cf. fin ives. Peregr. Aether., V, 8: quae quidem omnia singulatim scribere satis fuit, quia nec retineri poterant tanta, v. Löfstedt, p. 147). L'acc. neutre sing. tantum est relevé avec valeur nom. au sens de « cette grandeur, cette quantité, autant » (tantum debuit, Plaute; tantum dabis, Cicéron); il peut également être pris avec valeur adv.: empl. avec le génitif d'espèce sing. (tantum belli, Tite-Live; tantum licentiae, Cicéron) ou plur. (tantum civium, Cicéron), en corrél. avec quantum (tantum verborum est quantum necesse est, Cicéron) ou avec ut conséc. (tantum animi ut..., id.). Dès l'époque class., tantum adv. s'emploie comme synon. de l'adv. tam « si, tellement » pour modifier un adj. (Virgile, Horace). Fréq. abs. littér.: 42 104. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 65 745, b) 52 489; xxes.: a) 57 095, b) 60 500. Bbg. Gardner (R.)., Greene (M. A.). A Brief description of Middle Fr. syntax. Chapell Hill, 1958, pp. 85-86. − Gérard (J.). l'Exclam. en fr. Tübingen, 1980, pp. 74-83. − Gougenheim (G.). L'Ind. après tant ... que. Mél. Gamillscheg (E.). Tübingen, 1957, pp. 183-190. − Lehmann (G.). L'Empl. mod. de l'adv. fr. tellement, comp. à celui de si et du tant d'intensité. Lund, 1959, 30 p. − Martin (R.). Temps 1971, pp. 337-339. − Ménard Synt. 1973, p. 32, 216, 221, 313. − Moignet 1973, p. 238, 240, 249, 271. − Morel (M.-A.). Ét. sur les moy. gramm. et lex. propres à exprimer une concession en fr. contemp. Thèse, Paris III, 1980, p. 267, 270, 554. − Pinchon (J.). Les Pron. adv. en et y. Genève, 1972, pp. 59-275. − Quem. DDL t. 21, 38. − Richard (P.). Tanz and fois with cardinal numbers in Old and Middle Fr. In: [Mél. Ewert (A.)]. Oxford, 1961, pp. 194-213. − Togeby (K.). Gramm. fr. 4. Les Mots inv. Copenhague, 1984, p. 183, 193. |