| TANNE, subst. fém. A. − 1. TANNERIE a) Marque brune restant sur une peau d'animal après tannage. (Dict. xixeet xxes.). b) Région. (Bretagne). Synon. de tannée (v. tanné III A).Je vois des feux de bois qui flambent (...) des groupes qui remuent des bâtons dans les chaudrons. On fait la tanne, on brosse le cochon pour les filets (Chevrillon, Bret. hier, I, 1925, p. 206). 2. P. anal., DERMATOL. Petit kyste à tête noire qui se forme généralement sur les parties grasses de l'épiderme (visage, joue, ailes du nez) et qui est dû à une hypersécrétion des glandes sébacées. Synon. comédon, loupe1, point noir*.Ce nez (...) aux ailes trop retroussées et criblées de tannes (Richepin, Glu, 1881, p. 33).P. compar. Il y en a aussi [des cierges] de défraîchis, de très vieux, qui se pointillent, comme des nez, de tannes (Huysmans, Foules Lourdes, 1906, p. 34). B. − P. métaph., vieilli, pop., fam. [Déverbal de tanner B 3] Il est bien gentil, notre Antonin, mais quelle tanne! (L. Daudet, Mésentente, 1911, p. 135). Prononc. et Orth.: [tan]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. 1600 taue (corr. tane) « petite tumeur grisâtre, qui se forme dans les pores de la peau, par accumulation de dépôts graisseux » (Ol. de Serres, Théâtre d'agriculture, VIII, 5, 969); 2. a) 1690 « petit bourbillon qui vient dans le cuir, qui y engendre quelque bube ou tache » (Fur.); b) 1752 tannes plur. « piqûres qui restent sur une peau d'animal après qu'elle a été préparée » (Trév.). Subst. verbal de tanner*. |