| TANGON, subst. masc. MAR. ,,Poutre mobile établie horizontalement à l'extérieur d'un navire à la hauteur du pont supérieur et perpendiculairement à la coque, sur laquelle on amarre les embarcations lorsque le navire est à l'ancre`` (Gruss 1952). Après les premières agitations qui, à bord, suivent toujours les mouillages (embarcations à mettre à la mer; échelles, tangons à pousser dehors) nous n'avions plus rien à faire qu'à regarder (Loti, MmeChrys., 1887, p. 9).♦ À bord des bateaux de pêche, longue perche articulée au pied du grand mât, qui s'abaisse à l'horizontale pour la pêche, et sur laquelle sont fixées les lignes (d'apr. Gruss 1952). La pêche aux lignes. Ces dernières sont montées sur de longues perches − appelées tangons − placées sur chaque bord du navire et que l'on rabat latéralement pendant la pêche (Boyer, Pêches mar., 1967, p. 71). ♦ Tangon de spinnaker. Espar servant à amurer le spinnaker d'un voilier ou d'un dériveur (d'apr. Gruss 1952). Prononc. et Orth.: [tɑ
̃gɔ
̃]. Att. ds Ac. 1935. Étymol. et Hist. 1778 mar. « espar horizontal, placé en dehors du bâtiment » (Romme, Descr. de l'art de la mâture, s.l., 24 ds Fr. mod. t. 26, 1958, p. 58); 1904 tangon de spinnaker (Nouv. Lar. ill.). Orig. incertaine, peut-être empr., d'apr. FEW t. 17, p. 306a, au néerl. tange « tenailles », avec le suff. -on* fréq. dans les noms d'outils. L'esp. tan-gón, de même sens, att. dep. 1884 (Cor.-Pasc.), est empr. au français. |