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TAMPONNEMENT, subst. masc.
Action de tamponner ou de se tamponner; résultat de cette action.
A. − Action de boucher, de fermer avec un tampon.
CONSTR. Opération par laquelle on obture un trou pratiqué dans un mur à l'aide d'un tampon, d'une cheville, d'un taquet. (Ds Noel 1968 et Peyroux Techn. Métiers 1985). Synon. vieilli tamponnage.
B. − Action d'éponger, d'essuyer quelque chose ou quelqu'un à l'aide d'un tampon ou d'un objet similaire.
CHIR., MÉD. Action d'appliquer sur une plaie ou d'introduire dans une cavité naturelle un tampon (de charpie, de gaze finement roulée) imprégné ou non d'une substance hémostatique afin d'arrêter l'hémorragie. Synon. tamponnage.Tamponnement nasal, utérin, vaginal; tamponnement du vagin, du rectum. Le tamponnement établi sur une plaie qui fournit une hémorrhagie en nappe consiste dans l'application d'une couche de charpie plus ou moins épaisse, que l'on comprime par un bandage (Nélaton, Pathol. chir., t. 1, 1844, p. 47).
C. −
1. CH. DE FER. Action de heurter un autre train ou un autre wagon au moyen des tampons dont chacun est muni; entrechoquement de deux trains (ou wagons). La sagesse des voyageurs conseille le milieu des trains, qui est l'endroit le moins exposé aux risques des tamponnements (Romains, Copains, 1913, p. 88).Des beuglements de bestiaux et tamponnements de wagons retentissaient sur les voies de la petite vitesse (Malègue, Augustin, t. 2, 1933, p. 234).
2. P. ext. Choc, collision entre deux véhicules. Les pentes de Montmartre avec des bouffées de musique et des tamponnements de taxis (Aragon, Beaux quart., 1936, p. 192).
3. Au fig., fam., vieilli. Heurt, affrontement entre des personnes. Synon. vieilli tamponnage.Les femmes sont les femmes... Moi, ça m'embêtait, parce que j'ai peur des histoires. L'une à droite, l'autre à gauche, il n'y avait pas de tamponnement possible... (Zola, Pot-Bouille, 1882, p. 163).
Prononc. et Orth.: [tɑ ̃pɔnmɑ ̃]. Att. ds Ac. dep. 1878. Étymol. et Hist. 1. a) 1734 « action d'obturer une ouverture avec un tampon » (doc. ds Ann. J.-J. Rousseau, t. 3, pp. 44-45); b) 1966 constr. (Bonnel-Tassan); 2. a) 1771 méd. (Trév.); b) 1964 « action d'éponger, d'essuyer une partie du corps ou de tarir un écoulement avec un tampon » (Rob.); 3. a) 1885 « rencontre brutale de deux convois ou de deux véhicules » (A. Daudet, Tartarin Alpes, p. 218); 1964 « ensemble des organes de choc d'un véhicule sur rails » (Lar. encyclop.); b) 1972 « compression brutale du cœur par épanchement péricardique » (Méd. Biol. t. 3). Dér. de tamponner*; suff. -ment1*.