| TALC, subst. masc. MINÉR. Silicate hydraté de magnésium, friable, onctueux au toucher, à l'éclat nacré, se présentant en gisements sous la forme de cristaux lamellaires; poudre obtenue par broyage que l'on utilise dans l'industrie (agent de démoulage en fonderie, satinage des papiers peints, etc.) en dermatologie et en cosmétologie. Saupoudrer de talc; boîte de talc; dissoudre une tache de graisse sur un tissu à l'aide de talc. Son visage, fraîchement rasé, sentait le talc (Roy, Bonheur occas., 1945, p. 425).Ces expériences ont montré que seules les substances se présentant en cristaux lamellaires comme le talc (...) étaient plastiques, alors que les hydrates de manganèse (...) ne possédaient aucune plasticité (Caillère, Hénin, Minér. argiles, 1963, p. 19).♦ Talc de Venise. ,,Poudre de talc très fine, employée par les teinturiers et les dégraisseurs pour l'enlèvement des taches de graisse`` (GDEL). REM. Talcage, talquage, subst. masc.a) Technol. Opération qui consiste à talquer une surface pour l'empêcher d'adhérer à une autre. Le talquage des feuilles de caoutchouc à la sortie d'une calandre (Lar. Lang. fr.).b) Méd. ,,Méthode qui consiste à introduire du talc dans la cavité pleurale pour obtenir la symphyse des deux feuillets pleuraux`` (Lar. Méd. t. 3 1972). Le talcage, utilisé dans le traitement du pneumothorax récidivant, est efficace mais assez douloureux et entraîne une réaction fébrile (Lar. Méd.t. 31972). Prononc. et Orth.: [talk]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. [1518 tac sens incertain (Lettres données à Amboise, 28 mai ds P. Mantellier, Hist. de la Communauté des marchands fréquentant la rivière de Loire, t. 3, 1869, p. 139: d'huile de cade, rabette, tac, glue)] 1553 talk (J. B. Alberti, De re aedificatoria, mis en fr. par J. Martin, Paris, 153 vo: la pierre transparente [...] que j'ai ci devant nommée talk); 1580 talc (B. Palissy, Discours admirables, éd. A. France, p. 358: une espèce de talc). Empr. à l'ar.ṭalq, même sens. Cf. le lat. médiév. talc, talcum (xiiies. ds Latham). Fréq. abs. littér.: 33. DÉR. 1. Talquer, verbe trans.Enduire, saupoudrer de talc. Talquer les fesses d'un bébé; talquer des gants. On talque ensuite pour faire disparaître toute trace de résine sur la pierre (Chelet, Lithogr., 1933, p. 137).Part. passé en empl. adj. [Des deux garçons du restaurant] le gros, serviette sous le bras, joues talquées, suçotait une olive en espérant le client (Le Breton, Razzia, 1954, p. 111).Empl. pronom. réfl. indir. Se talquer les pieds pour éviter la transpiration. Empl. pronom. passif. Les feutres blancs se talquent ou se nettoient avec un mélange de talc et d'essence (J. Coulon, Technol. gén. modiste, 1951, p. 21).− [talke], (il) talque [talk]. − 1reattest. 1903 (La Locomotion, La Vie automobile, I, 224 ds Quem. DDL t. 33); de talc, dés. -er. 2. Talqueux, -euse, adj.,minér. Qui contient du talc. Schiste talqueux. Les granites talqueux (...) n'ont cristallisé qu'après avoir été soulevés jusque dans la région des neiges perpétuelles (Élie de Beaumontds B. Sté géol. Fr., t. 4, 1847, p. 50).− [talkø], fém. [ø:z]. − 1resattest. 1727 talceux (Réaumur ds Mém. de l'Ac. royale des sc., p. 195: que ces paillettes étant de vrayes paillettes talceuses, que le Kao lin n'étoit qu'un Talc pulvérisé), [1746 talqueux (Nollet, Essais sur l'électricité ds Brunot t. 6, p. 630)] 1749 (Buffon, Hist. nat., t. 1, p. 328: paillettes talqueuses), 1783 schiste talqueux (Id., ibid., Minéraux, t. 1, p. 101, citant Pallas, Observations sur la formation des Montagnes, p. 50: schistes cornés, serpentins et talqueux); de talc, suff. -eux*. |