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TAILLE-DOUCE, subst. fém.
GRAVURE
A. − Tout procédé de gravure en creux sur métal: burin, eau-forte, pointe-sèche, aquatinte, manière noire (par opposition à la taille en relief ou taille d'épargne); en partic., gravure sur métal exécutée au burin. La gravure en taille-douce est par excellence la gravure classique (...). On l'appelle aussi gravure au burin, parce qu'elle consiste à couper le cuivre nu avec cet instrument d'acier (Ch. Blanc, Gramm. arts dessin, 1876, p. 621).La taille-douce permet des finesses et des douceurs de ton qu'il est impossible d'obtenir en gravure sur pierre (Chelet, Lithogr., 1933, p. 140).
B. − P. méton. Planche ainsi gravée, l'estampe obtenue au moyen de ce procédé. Contrairement à la taille d'épargne, le tirage des tailles-douces nécessite un matériel très spécialisé, et particulièrement une presse conçue dans ce but (La Gravure, Paris, P.U.F., 1972, p. 18).
♦ Image en taille-douce. Des contes de fées de toute sorte, avec de belles images en taille-douce (Nodier, Trésor Fèves, 1833, p. 54).
− Imprimeur en taille-douce. Artisan qui tire des épreuves de planches gravées en taille-douce. Héraut, imprimeur en taille douce (Michelet, Mémor., 1822, p. 184).
Prononc. et Orth.: [tɑjdus], [taj-]. Martinet-Walter 1973 [tɑ-, ta-] (10/7). Att. ds Ac. dep. 1740. Plur. des tailles-douces. Étymol. et Hist. 1. 1561 « gravure au burin » (doc. ds Wolf (L.) Buchdruck, p. 22, s.v. graver); 2. 1623 images de taille douse en papier (doc. ds Guiffrey, Artistes parisiens des XVIeet XVIIes., p. 106). Comp. de la forme verbale taille (v. tailler) et du fém. de l'adj. doux*. Fréq. abs. littér.: 10.