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TABLE, subst. fém.
I. − Meuble composé d'une surface plane reposant sur un ou plusieurs pieds, sur un support et qui sert à divers usages domestiques ou de la vie sociale. Il y a deux meubles que je tiens en haute estime, c'est le lit et la table (A. France, Rôtisserie, 1893, p. 61).
A. −
1. Pièce de mobilier composée d'une surface plane horizontale disposée à hauteur convenable pour y prendre des repas et pour y déposer les objets et les mets nécessaires à ceux-ci; en partic., meuble construit spécifiquement à cet usage. La table ronde à rallonges qui servait aux repas de la famille (...) garnissait le milieu de la pièce (Verlaine, Œuvres compl., t. 4, L. Leclercq, 1886, p. 99).
SYNT. Table carrée, ovale, rectangulaire, ronde; table de ferme; table moderne, rustique; table de style; table de bois, d'acajou, de chêne, de marbre, de marqueterie, de noyer, de sapin; table à abattants; table pliante; table de camping; angle, bout, coin de table; extrémité de la table; plateau, pieds d'une table; aller de table en table; poser, servir qqc. sur la table; s'appuyer contre une table; mettre les coudes, les mains, les pieds sur la table; dîner à la table de qqn; s'accouder, s'installer à la table; s'endormir à table; s'asseoir devant, derrière une table.
[Au Moy. Âge] Planche reposant sur des tréteaux. Les premières tables furent posées sur des tréteaux. Cette disposition était générale au Moyen Âge, et dans les inventaires du XIVeet du XVesiècle, on ne rencontre presque point de tables qui ne soient accompagnées de ces supports nécessaires (Havard1890).
Rouler, tomber sous la table. Être ivre à ne plus pouvoir tenir assis sur un siège. Cette mystification a été largement démasquée par les sarcasmes de Nietzsche, par la mode de Freud et par le zèle intéressé d'un grand nombre de disciples à bon marché de l'un et de l'autre, trop heureux de se croire surhommes en roulant sous la table (Mounier, Traité caract., 1946, p. 118).Vieilli. Mettre qqn sous la table. Enivrer une personne. L'homme à la grande bouche avait dit qu'il espérait bien qu'à lui seul il mettrait les Français sous la table (Brillat-Sav., Physiol. goût, 1825, p. 320).
Subst. + de table.Qui se met sur la table. Chemin, surtout, jeté de table; centre, milieu de table. Elle voyait (...) les femmes (...) s'occuper (...) à examiner avec une attention trop soutenue la trame du tapis de table (Guèvremont, Survenant, 1945, p. 236).
a) [La table considérée du point de vue de son arrangement, de sa disposition pour un repas] Luxe de la table. Les plaisirs de la vue entrent pour une part certaine dans la joie du gastronome, c'est pourquoi une table bien dressée ne saurait le laisser indifférent. (...) la finesse de la porcelaine, l'éclat des cristaux, la splendeur de l'argenterie, l'opulence des surtouts, le luxe de la lingerie et des fleurs charment l'œil (Ac. Gastr.1962).
Mettre, dresser la table. Disposer sur une table l'ensemble des récipients, des ustensiles nécessaires pour le repas. Synon. mettre* le couvert.Sitôt que la table fut dressée, le comte-duc m'invita à y prendre place et nous attaquâmes de grand cœur une fort alléchante collation (Milosz, Amour. init., 1910, p. 29).V. dresser ex. 5 et mettre 1reSection I B 1 a β ex. de Moselly, Triolet et A. Daudet.
Rem. Mettre la table est empl. parfois lorsque les objets nécessaires au repas, à une collation sont disposés à même le sol: C'est l'heure, venez vite goûter. Ils accoururent, et la table fut mise sur une nappe de tendre gazon (Zola, Fécondité, 1899, p. 243).
Subst. + de table.Qui sert lors des repas. Couverts, couteau, serviette, set de table. Dans l'une [des armoires] était le linge de table, aussi beau qu'il soit possible de le désirer, sur une infinité de rayons; dans l'autre la vaisselle, de cette magnifique porcelaine de vieux saxe fleuronnée, moulée et dorée (Erckm.-Chatr., Ami Fritz, 1864, p. 23).Ma grand-mère veut réassortir son service de table; je l'accompagne dans un magasin de porcelaines et de verreries; elle montre une soupière dont le couvercle est surmonté d'une pomme rouge, des assiettes à fleurs (Sartre, Mots, 1964, p. 202).
En partic. (au restaurant). Table réservée; retenir une table de deux couverts, pour deux personnes. Je cherche une table. Il n'y en avait plus qu'une dans le fond, loin du passage. Je la refuse, naturellement. Je demande qu'on appelle Antoine (...). Il me dit qu'il vient de refuser plus de dix tables mais que, pour moi, il va s'arranger (Bourdet, Sexe faible, 1931, i, p. 269).Le patron s'avança au-devant d'eux, échangea un clin d'œil avec la caissière:Je regrette, messieurs, dit-il, toutes les tables sont retenues (Vailland, Drôle de jeu, 1945, p. 51).
Table d'hôte (vieilli). [Dans une hôtellerie, un restaurant] Table commune servie à heure fixe où il est possible de prendre des repas pour un prix déterminé. Manger à table d'hôte. Nous les rencontrions rarement, seulement le dimanche, et encore accidentellement, c'est-à-dire quand notre bourse nous permettait le luxe d'un dîner à table d'hôte (A. Daudet, Trente ans Paris, 1888, p. 10).
Région. (Québec). Menu à prix fixe. (Ds DFP 1988).
b) [La table considérée du point de vue de son ordonnancement selon certaines règles sociales, pour respecter une certaine préséance]
Faire les honneurs de la table. V. honneur II A.
Vx. Haut bout de la table (p. oppos. à bas bout de la table (v. bas1)). Place d'honneur. Banville (...) Leconte de Lisle (...) tous ces aînés naturellement tenaient le haut bout de la table aux paroles (Verlaine, Œuvres compl., t. 4, Mém. veuf, 1886, p. 273).
Grande table
Table réservée aux adultes. (Dict. xixeet xxes.). Petite table. Table où sont placés les enfants (Dict. xixeet xxes.).
Table dressée les jours de fête. Dans les grandes tables, la pièce de bœuf se sert avec du persil à l'entour; pour les petits ordinaires, on y met quelquefois des petits pâtés (Viard, Cuisin. impérial, 1814, p. 69-70).
Vieilli. Grande table, table d'honneur. Table où prennent place des personnes de qualité. Les trois rangées de tables (...) éclataient d'argenterie, de verres en cristal, teintés d'émeraude pour les Johannisberg et le Rudesheimer, taillés à facette et clairs comme des diamants pour les autres vins. Il y avait sur la table d'honneur un surtout en biscuit de Sèvres qui représentait une galère traînée par des cygnes (Mille, Barnavaux, 1908, p. 257).
Table ronde. Table dont la forme permet d'éviter d'avoir un haut et un bas bout et supprime toute querelle de préséance. (Dict. xixeet xxes.). HIST. LITTÉR. Chevaliers de la Table ronde. Compagnons du roi Arthur. Probable qu'avant Homère (...) il y avait eu de ces trouvères qui (...) avaient fait des contes semblables à ceux que nos vieux écrivains nous ont faits d'Artus, de Merlin, d'Amadis, des chevaliers de la table ronde (Marmontel, Essai sur rom., 1799, p. 290).Romans de la Table ronde. Romans du cycle arthurien. V. roman1ex. 1.
c) [La table à l'occasion d'un repas ou pendant un repas] Faire le service de la table. On était au dessert. Les garçons débarrassaient la table avec un grand bruit de vaisselle (Zola, Assommoir, 1877, p. 456).Ferradji gagna la porte à reculons. Sur le seuil, il s'arrêta et dit encore:J'ai à te rappeler, sidi, que la table est servie (Benoit, Atlant., 1919, p. 128).
α) [Avec un déterm.]
Quitter la table. Interrompre son repas. Dans les Arts, dans les Assemblées, dans le Barreau, dans les Lettres, je vois divers échantillons d'austères qui se lèvent, qui protestent contre l'orgie (...) Mais (...) rarement on les voit quitter la table, et c'est la chose du monde la plus aisée de les décider à tendre leur verre et à mettre la main au plat (Veuillot, Odeurs de Paris, 1866, p. 106).
Arg., pop. Être élevé, manger à la table qui recule. Ne pas manger tous les jours à sa faim. Rien de meilleur que d'avoir cassé la croûte à la table qui recule pour avoir le caractère bien trempé (Le Breton, Razzia, 1954, p. 78).
β) [Sans déterm.]
Vx. Mettre sur table. Servir le repas. (Dict. xixeet xxes.).
À table! [Pour inviter à passer à table] Justin: Le déjeuner est servi! Mistingue: Allons, à table! à table!... Norine, à part: Comment, à table?... (Bas, à son mari.) Est-ce que tu l'as invité? (Labiche, Affaire rue Lourcine, 1857, 7, p. 449).Louise l'arrachait à sa rêverie.À table! Elle avait préparé un bon repas (Dabit, Hôtel Nord, 1929, p. 230).
À table. Pendant le repas. Il n'y a de véritable réconciliation que celle qui se fait à table (...) citoyen Maurice, donne le bras à la citoyenne Dixmer (Dumas père, Chev. Maison-Rouge, 1847, i, 3etabl., 7, p. 59).
Verbe + à table
Passer, prendre place, se mettre, venir à table. S'asseoir autour d'une table pour y prendre un repas. Dès qu'il eut pris place à table, comme il attendait, Didace (...) le poussa: (...) Sers-toi (...). L'homme se coupa une large portion de rôti chaud, tira à lui quatre patates brunes qu'il arrosa généreusement de sauce grasse (Guèvremont, Survenant, 1945, p. 10).
Au fig., arg., pop. [Lors d'un interrogatoire, et en partic. lors d'un interrogatoire de police] Se mettre à table. Avouer, dénoncer ses complices. Synon. arg., pop. lâcher, manger le morceau*.C'est la certitude de la condamnation qui décide quelquefois les accusés à se « mettre à table ». Alors ils racontent aussi bien leur crime que leur premier amour, ou le baptême de leur petite sœur... N'importe quoi (Colette, Naiss. jour, 1928, p. 48):
1. C'est la même méthode de relais, on se repasse la patiente de l'un à l'autre, du bureau à la chambre à coucher et à la cuisine, avec alternatives de sévérité et de tendresse; la famille est plus forte que les flics pour le chantage sentimental... Annie a fini par se « mettre à table »... Vailland, Drôle de jeu, 1945, p. 106.
Servir à table. Apporter les plats et servir les convives. Maman tremblait un peu devant elle, et lorsqu'elle servait à table on attendait qu'elle fût sortie pour dire:J'ai beau le répéter à Désirée (...) sa mayonnaise est encore trop vinaigrée (Gide, Si le grain, 1924, p. 456).
Être à table. Être attablé en train de manger. Quand elle vint, (...) nous étions à table au dessert (Delacroix, Journal, 1822, p. 2).Son frère Ferdinand avait l'air d'un parent éloigné qu'on invite quand on est treize à table (Aymé, Jument, 1933, p. 158).
Bien se tenir à table. Se comporter à table en suivant les règles fixées par les convenances. Tu vas tâcher de bien te tenir à table...dit mon pèresi toutefois on te fait dîner avec les grandes personnes (Gyp, Souv. pte fille, 1928, p. 25).
Loc. proverbiale, vieilli. Se tenir mieux à table qu'à cheval. Manger abondamment, ne penser qu'à manger. (Dict. xixeet xxes.). Se tenir aussi bien à table qu'à cheval. Être de bonne compagnie. On le fit aumônier d'un régiment de Croates. Cette vie lui convenait. Sain, gaillard et dispos, se tenant aussi bien à cheval qu'à table (Courier, Pamphlets pol., Au réd. « Censeur », 1819, p. 29).
De table. Sortir, se lever de table. Le sieur Bovary père venait de décéder (...) tout à coup, d'une attaque d'apoplexie, au sortir de table (Flaub., MmeBovary, t. 2, 1857, p. 96).Nous avons dîné bien agréablement, dit M. Mazure en se levant de table (A. France, Bergeret, 1901, p. 123).
Subst. + de table
Chanson de table. Chanson chantée pendant les repas; chanson qui a un caractère léger. Le souper fut servi: souper soigné, délicat, et éloigné du dîner de plusieurs siècles. On mangea (...), on causa, on rit, on chanta des chansons de table (Brillat-Sav., Physiol. goût, 1825, p. 374).
Propos de table. V. propos II A 1.
Bière, vin de table; huile de table. De qualité ordinaire, courante. Ils étaient autour du vin de table et des marrons chez ma concierge (Céline, Voyage, 1932, p. 428).
Raisin de table. Raisin provenant d'un cépage destiné à la consommation et qui n'est pas vinifiable. Vignoble à raisin de table; production du raisin de table. Le superbe raisin de table des environs de Fontainebleau, appelé le chasselas, est obtenu grâce à des murs faisant espaliers et protégeant les grappes contre le vent (Brunhes, Géogr. hum., 1942, p. 154).
2. P. méton. Nourriture, repas pris à table. Table excellente, raffinée, réputée; délicatesse de la table; excès de table; bonne, grande table (à propos d'un restaurant). L'avenir d'une société dépend de la table: manger peu et d'un seul plat, là est l'unique moyen de hâter la venue d'une haute civilisation (Zola, Contes Ninon, 1864, p. 338).C'est bien le type français [Fourier], tel qu'on le charge à l'étranger, un petit vieillard de sensibilité vive pour la table et les cotillons, et de qui le tour d'esprit va du parfait cuisinier au parfait maître de danse (Barrès, Enn. Lois, 1893, p. 92).
Aimer la table. Aimer la bonne chère. [Le général Jarousse] était d'une corpulence décorative, très sévère à l'égard de ses hommes, jovial au fond, aimant la table et les filles, ce qui ne gâtait rien (Zola, Vérité, 1902, p. 354).
Les plaisirs de la table. La bonne chère. Le thé peut très-bien remplacer le vin à déjeuner. Ainsi (...) [les poètes] ont pu chanter les plaisirs de la table sans être nécessairement obligés de se noyer dans la tonne (Brillat-Sav., Physiol. goût, 1825, p. 382).
La table de qqn. Le repas pris par quelqu'un, auquel il convie d'autres personnes. Dîner à la table du capitaine; admettre, inviter, recevoir à sa table. Les Baudoin recevaient et traitaient à leur table de famille des amis venus de loin dont on apprenait par hasard qu'ils portaient un nom illustre (Duhamel, Suzanne, 1941, p. 127).
Faire table commune. Prendre un repas à la même table qu'une ou plusieurs autres personnes. Ils invitèrent Jacques de Navicelle à faire table commune, et, tout en dînant, causèrent familièrement avec lui (A. France, Barbe-Bleue, Chem., 1909, p. 264).
Tenir table (vieilli). Donner des repas. Les Allemands tiennent table pour faire bonne chère, et les Français pour réunir des personnes qui se conviennent (Sénac de Meilhan, Émigré, 1797, p. 1596).La veuve n'était pas fâchée non plus d'étaler sa belle vaisselle, et de tenir table comme une rentière (Sand, Mare au diable, 1846, p. 116).
Tenir table ouverte. Recevoir à sa table lors d'un repas tous ceux qui se présentent, qu'ils aient été invités ou non. Lors des événements de famille, baptêmes, mariages ou funérailles, on tenait table ouverte, la veille, le jour de la cérémonie, le lendemain, pour permettre aux gens de loin de se reposer un peu. On engloutissait à les traiter le revenu d'une année. D'aucuns s'endettaient pour faire figure (Pesquidoux, Livre raison, 1928, p. 177).
Vx. Courir, piquer les tables. Se présenter chez quelqu'un à l'heure du repas pour se faire inviter. (Dict. xixes.). Écumeur de table. Synon. vieilli de pique-assiette (ibid.).
Avoir la table et le logement (chez qqn). Être nourri et logé (par quelqu'un). J'allai demeurer chez mon patron, qui me donna la table, le logement, et cent cinquante francs par mois (Balzac, Gobseck, 1830, p. 401).
Première, deuxième, troisième table (vx). Série de repas servis successivement. Synon. service.Comme il y avait trois tables, une à neuf heures et demie, l'autre à dix heures et demie, et l'autre à onze heures et demie, il voulut expliquer qu'étant de la troisième table, il avait toujours des fonds de sauce, des portions rognées (Zola, Bonh. dames, 1883, p. 431).
Après table (vx). Après avoir terminé de se restaurer. Jamais de salade ni de venaison, rarement du poisson, qu'il déclarait fade, et le petit coup de liqueur ou de très vieux cognac après table (Bourges, Crépusc. dieux, 1884, p. 155).
Loc., vieilli. (Avoir) le dos au feu, le ventre à table. V. dos I B 3 a.
Avoir/(se) mettre/(se) fourrer (fam.) les pieds sous la table. Prendre place pour manger sans avoir participé à la préparation du repas, être dégagé de soucis matériels. Pire, j'ai pensé que j'étais plus malhabile qu'une autre, une flemmarde en plus, qui regrettait le temps où elle se fourrait les pieds sous la table, une intellectuelle paumée incapable de casser un œuf proprement (A. Ernaux, La Femme gelée, Paris, Gallimard, 1989 [1981], p. 131).Je ne crois pas que ça pèse bezef d'avoir les pieds sous la table, tranquille, entre ses parents, et l'enfance derrière soi (A. Ernaux, Ce qu'ils disent ou rien, Paris, Gallimard, 1989 [1977], p. 91).
3. P. méton. Ensemble des personnes qui sont assises à la même table, qui prennent leur repas en commun. Synon. tablée.Présider la table; faire rire toute la table. Le tapage ne se recueillait qu'à la solennelle confection de salade à la moutarde, pour laquelle, à la fin, la table suppliante obtenait un jaune d'œuf cru (Goncourt, Man. Salomon, 1867, p. 240).
B. −
1. Meuble formé d'une surface plane, horizontale ou inclinée, reposant sur un support et servant à divers usages. Le mobilier se composait encore d'une étagère où je mettais mes livres, d'une armoire de noyer et d'une petite table Louis XVI en bois de rose (A. France, Pt Pierre, 1918, p. 281).
Table bassette. Petite table reposant sur des pieds pliants qu'on dispose devant soi et qui permet d'écrire, de lire au lit. J'installai devant moi, sur mon lit, la table bassette aux sabots de caoutchouc, j'orientai l'abat-jour de porcelaine (Colette, Naiss. jour, 1928, p. 66).
Table bouillotte. La table bouillotte est (...) une création Louis XVI. Fabriquée tout exprès pour le jeu de « bouillotte », elle a une forme bien déterminée. Elle est ronde, possède un dessus en marbre entouré d'une galerie en cuivre; ses quatre pieds sont en carquois, sa ceinture contient deux petits tiroirs et deux tablettes tirantes (Viaux, Meuble Fr., 1962, p. 114).
Table gigogne. Ensemble composé de plusieurs tables identiques, de dimensions de plus en plus réduites qui se glissent les unes sous les autres. V. gigogne ex. de Viaux.
Table roulante. Petite table à double plateau, montée sur des roulettes, qui est munie d'un poussoir et fait office de desserte. Par la porte entr'ouverte on voyait la chambre (...) des verres, une bouteille de chartreuse sur un guéridon, d'autres bouteilles sur une petite table roulante (Triolet, Prem. accroc, 1945, p. 135).
Table tournante. Table dont le plateau généralement rond et léger repose sur trois pieds, et qui lors de certaines manipulations peut être animée de mouvements interprétés comme des réponses codées aux questions posées aux esprits. Séance de table tournante. Tu n'as jamais fait tourner les tables?Oh, mais Paulette! ce que tu es devenue provinciale! Maintenant, à Paris, c'est la folie, c'est la passion, la grande mode! Il n'y a plus de soirées sans tables tournantes (Aragon, Les Voyageurs de l'Impériale, Paris, Gallimard, 1953 [1947], p. 204).
Table volante (vx). Table pliante, légère et facilement transportable. V. gigogne ex. de Viaux.
Table à + subst. ou verbe inf.
Table à l'anglaise ou table à manger. Table étroite dont chaque côté est muni d'un abattant qui se développe à volonté. Ces sortes de meubles [les tables à manger], qu'on appelait aussi des « tables à l'anglaise », justifiaient leur première appellation en ce qu'elles étaient spécialement construites pour les dîners et soupers un peu nombreux (Havard1890, p. 1126).
Table à thé. Table composée d'un plateau amovible muni de poignées sur lequel sont disposés les objets nécessaires pour prendre le thé et qui repose sur des pieds en X pliant. Le salon de madame Marion (...) offrait un coup-d'œil étrange. De tous les meubles, il n'y restait que les rideaux aux fenêtres, la garniture de cheminée, le lustre et la table à thé (Balzac, Député d'Arcis, 1847, p. 279).
Table (à la Tronchin). Table ayant un plateau à incli-naison variable qui s'élève à hauteur d'homme et permet d'écrire debout. Les tables à la Tronchin (...) sont de petits bureaux dont la tablette de dessus peut, à l'aide d'un mécanisme, s'élever ou s'abaisser, pour qu'on puisse écrire, soit debout, soit assis, à volonté (Nosban, Manuel menuisier, t. 2, 1857, p. 94).
Table de + subst.Table d'étude, de télévision, de travail. Sur la table de cuisine recouverte d'une nappe de belle qualité, deux couverts étaient mis, avec des verres et des carafes de cristal (Montherl., Célibataires, 1934, p. 740).De jeunes hommes (...), réunis autour des tables de jardin, jouaient aux cartes, ou lisaient les journaux (Martin du G., Thib., Épil., 1940, p. 849).
Loc. fig.
Table ronde. Réunion, conférence traitant de questions politiques, scientifiques, professionnelles ou syndicales, dans laquelle les participants discutent à égalité des problèmes d'intérêt commun et généralement litigieux en vue de trouver des points d'accord. Préalables, issue de la table ronde. À la télévision (...) on avait diffusé la veille, à une heure de très grande écoute, une « table-ronde » consacrée aux récentes amnisties (Libération, 25 oct. 1984, p. 29):
2. Depuis quelques mois, tous les journaux emploient le terme de « table ronde » pour signifier « conférence ». L'usage ne date que de 1956, où une Conférence internationale fut surnommée « Conférence de la Table ronde » par la presse anglaise, que toute la presse du continent s'empressa d'imiter (...). Quant à « table ronde » il est certain que l'image implique une égalité absolue des convives, des invités, des participants. A. Thérive, 2 sept. 1959ds Gilb. 1971.
Faire un tour de table. V. tour3.
Sous la table. De façon cachée, en secret; en dissimulant. Tandis que le garçon comptait et recomptait son addition, sous la table, elle avait passé un billet froissé à Edmond (Aragon, Beaux quart., 1936, p. 384).
Au fig. Frauduleusement; en dehors de toute légalité. L'acte de vente portait (...) douze mille cinq, mais Donelle recevait sous la table un supplément de quinze cents francs (Bruant1901, s.v. frauduleusement).
Donner, passer de l'argent sous la table. Remettre secrètement de l'argent à quelqu'un pour obtenir un avantage. Je fournirai à la commission d'enquête parlementaire la preuve que des compléments de salaires, versés « sous la table » à des techniciens, ont été financés au moyen de l'aide temporaire à la production (Le Figaro, 19-20 janv. 1952, p. 6, col. 5).
Dessous de table. V. dessous2A 2 a.
a) [La table considérée dans son usage professionnel ou domestique] Table de boucher, de café, de charcutier; table d'école. C'était un marchand d'herbes cuites; au fond [de la boutique], des bassines luisaient; sur la table d'étalage, des pâtés d'épinards et de chicorée, dans des terrines, s'arrondissaient, se terminaient en pointe (Zola, Ventre Paris, 1873, p. 619).
Table à repasser. Planche étroite (munie généralement d'une jeannette) montée sur des pieds qui peuvent se rabattre et qui est spécialement conçue pour repasser le linge. Table à repasser de grande surface (120 X 42 cm) dont une des extrémités est variable ce qui permet de l'adapter aux différentes dimensions et natures du linge à repasser. Jeannette s'escamotant automatiquement sous la table (Catal. camif, printemps-été 1990, p. 632, col. 4).
Table à dessin. Planche de grande dimension posée sur des pieds réglables qui permettent de donner à celle-ci une inclinaison variable. Un bloc de casiers (...), une fois recouvert d'un plateau mobile, se transforme en grande table à dessin où peuvent être exécutés certains travaux cartographiques (Cain, Transform. B.N., 1959, p. 25).
Table d'architecte. Planche de grande dimension, de hauteur et d'inclinaison variable, et qui est munie d'une règle coulissante. C'étaient les paravents qui isolaient cette ébauche de salle à manger d'une ébauche de cabinet de travail (canapé, fauteuils de cuir, bibliothèque tournante, planisphère terrestre), groupés sans âme autour d'une table, une table d'architecte, sur laquelle une lampe à réflecteur était le seul foyer lumineux du hall (Cocteau, Enfants, 1929, p. 132).
MAR. Table à roulis. Table à manger percée de nombreux trous qui permettent de fixer par des chevilles ou des violons les ustensiles pour les empêcher de glisser sous l'effet du roulis (d'apr. Gruss 1978).
MÉD. Table d'autopsie, de dissection, d'examen. Il écrasait avec rage un mégot fumé à l'extrême sur la table de dissection, dans le jus phéniqué du cadavre (Aragon, Beaux quart., 1936, p. 212).Dans son dos, la table d'examen avait un air d'instrument de torture passé au ripolin blanc (Triolet, Prem. accroc, 1945, p. 40).
Table d'opération. Table articulée permettant d'effectuer les opérations à la hauteur et dans la position réclamées par la nature de l'intervention grâce à un jeu de commandes faciles à manipuler. Synon. fam. billard.Quelle année! (...) Deux fois, je m'étends sur la table d'opération, entouré des praticiens en tablier blanc (...); j'aspire l'écœurante odeur de pomme du chloroforme (Coppée, Bonne souffr., 1898, p. 113).
Table radiographique. ,,Plan inclinable ou non, sur lequel on place le patient ou l'objet, pour le radiographier dans la position requise par le type d'examen pratiqué`` (Radiogr. 1979). Table sèche. ,,Meuble placé en chambre noire, comportant éventuellement une réserve de film radiographique, et sur lequel on charge et décharge les cassettes, à l'abri de toute projection de liquide`` (Radiogr. 1979).
Table + n. propre (gén. nom de médecin, de la pers. qui a mis au point le type de table).Table de Bienfait, de Chandler, de Delorme, de Mauvoisin. Table de traction vertébrale; table adaptée à la rééducation de certaines parties du corps (d'apr. Kamen. 1972). Table roulante de Cazalis. Table roulante permettant, en ophtalmologie, l'examen complet du patient sans que ni lui ni le médecin n'aient à changer de position. Le médecin est assis au centre de révolution de la table roulante; il commande les mouvements giratoires de la table et l'éclairage électrique des divers appareils (Méd. Biol.t. 31972).
IMPRIMERIE
Vieilli. Table à encre, à encrer; table au noir. Table sur laquelle était préparée l'encre d'impression qui était, à l'aide d'un rouleau, distribuée sur la forme (d'apr. Des.-Muller Impr. 1912). Les machines plates à imprimer sont également pourvues d'une table à encre (Des.-MullerImpr.1912).
Table à impression. Table sur laquelle est posé le papier lors de l'impression. À partir de ce moment, la fabrique ne battit plus que d'une aile; petit à petit les ateliers se vidèrent, chaque semaine un métier à bas, chaque mois une table d'impression de moins (A. Daudet, Pt Chose, 1868, p. 10).
Table à grainer, à poncer. ,,Table à cuvette pour le grainage lithographique`` (Bég. Estampe 1977). La pierre est mise sur la Table à grainer (...) et l'on tamise sur sa surface du grès fin jusqu'à ce qu'elle en soit couverte (Villon, Dessin. et impr. lithogr., 1932, p. 12).
Table lumineuse; table de montage. ,,Table recouverte d'une glace dépolie sur une face, éclairée par en dessous, et sur laquelle est effectué le montage transparent des formes hélio et offset`` (Comte-Pern. 1963). La mise en pages de textes provenant de la photocomposition se fait également sur des tables lumineuses (Comte-Pern.1974).
INDUSTR. ALIM. Table à couler le sucre cuit. Table métallique, chauffée par de la vapeur, employée par les confiseurs pour couler le sucre cuit. (Dict. xxes.). Table d'égouttage, de dressage. Table d'égouttage (pour les fromages à pâte molle) creusée longitudinalement de veinures destinées à entraîner le sérum (d'apr. Luq.-Boud. Lait. 1976).
HIST. DU DR. Table de marbre. Table occupant toute la longueur de la grande salle du Palais de Justice de Paris autour de laquelle se plaçaient les juges (d'apr. Bouillet 1859). Au fig., p. méton. Ensemble des trois juridictions (Connétablie et Maréchaussée de France, Amirauté et Réformation Générale des Eaux et Forêts) qui siégeaient au Palais de Justice dans la salle occupée par la table de marbre. Chambre de la table de marbre. Un édit de février 1704 avait créé à la place des tables de marbre des chambres souveraines des eaux et forêts (MarionInstit.1923).
TECHNOL. (maroq.). Table de coupe, de coupeur. ,,Table spécialement conçue pour la coupe à la main ou au tranchet, composée d'un plateau supérieur inclinable à volonté et d'une desserte latérale pour les pièces coupées`` (Rama Maroq. 1975).
b) [La table considérée du point de vue ludique] Table de boston, d'échecs, de trictrac. Lambercier, Mmede Passelieu, Arrow et la comtesse de Courpière s'installant autour d'une table de bridge. Le baron Duval et le comte demeureront près de cette même table pour suivre le jeu (Hermant, M. de Courpière, 1907, iii, 1, p. 21).Trois orchestres débitaient des valses, deux cents couples tournaient, des mains jetaient des cartes sur les tables de jeu, d'autres raflaient les jetons (Peisson, Parti Liverpool, 1932, p. 168).
Loc. fig. Jouer cartes sur table. Ne rien cacher, ne rien dissimuler; agir en toute franchise. Eh bien, je jouerai cartes sur table; vous savez que je suis franc (Dumas père, Angèle, 1834, iii, 5, p. 168).
P. méton. Ensemble des personnes réunies autour d'une table de jeu, lors d'une partie; partie d'un jeu. (Dict. xxes.).
Table de ping-pong. Table constituée d'un plateau de dimensions et d'organisation réglementaires reposant sur des pieds d'une hauteur déterminée. Table de ping-pong réglementaire (Catal. Madelios Cadeaux, 1936).
Tennis de table. Synon. de ping-pong.Ping-pong, tennis de table réglementaire, 2 joueurs (Catal. jouets (B.H.V.), 1936).Barna, installé en France en 1931, fut pour beaucoup dans l'essor que le tennis de table connut à cette époque (Encyclop. des Sports, 1961ds Petiot 1982, s.v. tennis).
2. Pièce de mobilier à usage domestique, formée d'une surface plane et de différentes parties (tiroirs, compartiment de rangement, etc.).
Table à écrire ou table-bureau. Table munie d'une tablette formant pupitre et de tiroirs. J'ai retrouvé dans ce salon une table à écrire dont les figures avaient beaucoup occupé mes yeux autrefois; elle est plaquée en argent ciselé (Balzac, Mém. jeunes mariées, 1842, p. 157).
Table de nuit, de chevet. Petit meuble étroit à un ou plusieurs compartiments (éventuellement fermés) et tiroirs, placé à côté du lit et où sont rangés les objets nécessaires pour la nuit. Tiroir, porte d'une table de nuit. Ces lits jumeaux (...) semblaient être utilisés l'un et l'autre, car chacun d'eux était flanqué d'une table de chevet garnie d'objets familiers (Martin du G., Thib., Épil., 1940, p. 834).Il parcourut les chambres dont il n'avait pas modifié l'ameublement: les lits empire avec leurs gros édredons rouges (...), les commodes à dessus de marbre, la table de nuit avec le pot de chambre de faïence à fleurs (Vailland, Drôle de jeu, 1945, p. 131).
Table à ouvrage. Synon. de travailleuse.Ma mère (...) passait sa journée dans le petit salon, devant sa table à ouvrage (A. France, Livre ami, 1885, p. 26).
Table de toilette. Table dont le plateau comprend un emplacement pour une cuvette et un pot, surmonté d'un miroir, ainsi que des emplacements de rangement. Il s'approcha de la table de toilette, trempa une brosse à cheveux dans l'eau sale de la cuvette et plaqua hideusement ses cheveux sur son front (Gide, Faux-monn., 1925, p. 1162).
Table à coiffer, table-coiffeuse. Synon. coiffeuse.La table-coiffeuse valse d'une paroi à l'autre (Colette, Pays. et portr., 1954, p. 202).
II. − Surface plane.
A. −
1.
a) Surface plane surélevée. Dans une de ces clôtures se dresse la table d'un dolmen écroulé, vieux témoin muet des âges immémoriaux (A. France, P. Nozière, 1899, p. 274).
Table d'orientation*.
Table de cuisson. Plaque encastrée dans les éléments d'un bloc cuisine et qui supporte les éléments de cuisson. Synon. plan de cuisson. (Dict. xixeet xxes.).
b) JEUX. Partie plane d'un billard, en marbre ou en ardoise, recouverte d'un tapis; p. méton., le billard lui-même. Table de billard. Au milieu du 19es., le jeu prend la forme sportive: table d'ardoise (...), bande américaine de caoutchouc, queue munie d'un procédé de cuir qui permet les attaques excentriques (Petiot1982, s.v. billard).
c) RELIGION
Partie supérieure d'un autel, surface horizontale (élevée sur des piliers de pierre, un massif de maçonnerie ou de bois), qui porte gravées les cinq croix de consécration et dans laquelle est encastrée une pierre bénite. Table d'autel. On fit [pour les basiliques] des autels en bois, en métaux précieux (...): dans ce cas, une pierre incrustée sur la table supérieure contenait la relique (Lenoir, Archit. monast., 1852, p. 198).
Table de communion, sainte table. Balustrade, clôture basse séparant le chœur de la nef devant laquelle se présentent les fidèles pour recevoir la communion. Le secrétaire disposait à l'extrémité de la table de communion les ornements de l'évêque et les miens (Billy, Introïbo, 1939, p. 133).
S'approcher de la sainte table. Communier. Tu négligeais un peu tes devoirs (...) combien y a-t-il d'années que tu ne t'es approché de la sainte table? (Flaub., MmeBovary, t. 2, 1857, p. 18).
2. Surface plane naturelle. Table de granit; table calcaire. Ici le roc s'est dentelé comme une scie, là ses tables trop droites ne souffrent ni le séjour de la neige, ni les sublimes aigrettes des sapins du nord (Balzac, Séraphita, 1835, p. 178).Le dernier raidillon, très roide, débouchait en plein ciel, en balcon, sur une espèce d'esplanade suspendue, une table de rocher chauve dominant la vallée du Tiété (Cendrars, Lotiss. ciel, 1949, p. 202).
GÉOL. Table de glacier. ,,Grosse dalle de roche portée par un piédestal de glace`` (Plais.-Caill. 1958).
GÉOGR. Partie culminante d'un plateau élevé et de dimension réduite. Table du mont Thabor. (Dict. xxes.).
3. ANAT. Tissu osseux compact formant la lame externe et la lame interne des os de la voûte du crâne. Table externe, interne. Les os de la tête (...) leur substance spongieuse, diploé, est creusée (...) et limitée par deux lames compactes ou tables (G. Gérard, Anat. hum., 1912, p. 31).
Table d'usure. Face supérieure aplatie de la dent, opposée à la racine. La table d'usure, son arasement détermine la « marque », dont la forme et la position (...) permettent de déterminer l'âge de l'animal (E. Perrier, Zool., t. 4, 1932, p. 3436).
B. − Surface plane conçue et réalisée pour servir à une activité.
1.
a) Surface plane, plateau. Ardoise, marbre en table. [La] soudure au fer sur plomb en table est payée au mètre linéaire (Robinot, Vérif., métré et prat. trav. bât., t. 4, 1928, p. 101).
b) TECHNOL. Plateau de fonte sur lequel se fait la coulée du verre, du plomb. Table à couler. La table de coulée est parfaitement plane et unie; elle est d'une seule pièce, en fonte (Wurtz, Dict. chim., t. 3, 1878, p. 674).
c) SÉRICICULTURE. ,,Claie destinée à recevoir les vers à soie`` (d'apr. FÉn. 1970).
d) MINES ET CARR. Table salante. Bassin où se dépose le sel dans les marais salants, dans les salins. Des bassins qui portent le nom de tables salantes (Deschamps d'Avallon, Compendium pharm. prat., 1868, p. 765).
2. Partie plane d'un objet, d'un outil, d'un instrument.
a) Table d'enclume. Partie plane de l'enclume comprise entre les deux bigornes; p. méton., lame d'acier qui recouvre cette partie (d'apr. Jossier 1881).
b) JOAILL. Facette horizontale taillée sur la partie supérieure d'une pierre de bijouterie; p. méton., la pierre ainsi taillée. Table de rubis; diamant en table. Il a pris (...) mon grand carcan, composé de deux tables de diamants, de trois cabochons et de six nœuds de quatre perles chacun (A. France, Barbe-Bleue, Mir. Gd St Nic., 1909, p. 102).
c) MUS. Partie plane ou légèrement incurvée de la caisse d'un instrument à cordes sur laquelle celles-ci sont tendues. La table [surface au-dessus de laquelle passent les cordes] des instruments à cordes à manche est percée d'ouïes ou de rosaces; on la fait en sapin, son rôle est d'intensifier la sonorité des cordes (BrenetMus.1926, p. 430).Table d'harmonie. Partie supérieure de la caisse de résonance sur laquelle repose le chevalet. Table d'une épinette, d'une guitare, d'une harpe, d'une viole, d'un violon; galbe, voûte d'une table. En examinant un violon on y remarque: (...) Les éclisses, lames de bois qui font le tour de la caisse de résonance et relient la table d'harmonie avec la table de dessous, appelée table de fond, ou simplement le fond (Grillet, Ancêtres violon, t. 2, 1901, p. 4).P. anal. Table d'harmonie, table de résonance (d'un piano). Partie du piano au-dessus de laquelle les cordes sont tendues. Le piano vit grâce au son que la table d'harmonie diffuse dans la bonne direction: sans elle, la simple vibration des cordes ne créerait qu'un son faible ou inaudible (L. Kentner, Le Piano, trad. par M.-S. Pâris, Paris, Hatier, 1978, p. 27).
3. Surface plane constituant un élément d'un ensemble.
a) ARCHIT. Panneau carré ou rectangulaire faisant saillie et placé verticalement sur le revêtement d'un mur. (Dict. xixeet xxes.).
Table d'attente. Table qui n'est ni taillée, ni parée et sur laquelle il est prévu de sculpter un décor, de graver une inscription (d'apr. Noël 1968). Table couronnée. Table surmontée d'une corniche, d'un fronton, d'une forte moulure (d'apr. Noël 1968). Table à/en crossettes. Table qui présente à ses angles des crossettes, des ressauts décoratifs (d'apr. Noël 1968).
b) MENUIS. Table saillante. Corps de menuiserie orné de moulures qui fait saillie sur une partie lisse. Dans le lambris à table saillante les panneaux comportent une rainure et sont assemblés à cheval sur les bâtis (Robinot, Vérif., métré et prat. trav. bât., t. 2, 1928, p. 102).
c) ASTRON. Table équatoriale. ,,Monture équatoriale comportant un support plan qui peut recevoir tout appareil d'observation`` (Astron. 1980). Le type le plus courant est celui de la table perpendiculaire à l'axe de déclinaison (...), qui est le plus facile à équilibrer (Muller1980).
d) ASTRONAUT. Table de lancement. ,,Dispositif assurant jusqu'au lancement le support d'un véhicule spatial et son maintien par sa partie inférieure`` (Sc. Techn. spat. 1978). La table de lancement comporte des raccordements électriques et fluidiques avec les installations au sol (Sc. Techn. spat.1978).
e) AUDIOVISUEL. Table de lecture. Platine tourne-disque d'une chaîne hi-fi. (Dict. xxes.). Table de mixage. Appareil permettant de superposer des signaux provenant de diverses sources sonores. Encore un sujet épineux avant d'attaquer les effets: le choix de la console, ou table de mixage si vous préférez (Keyboards, nov. 1987, no4, p. 44).
f) COMMUN. Table interurbaine (d'un standard téléphonique). Tableau réunissant un ensemble d'appareils de communication. (Dict. xxes.). Table d'écoute. Poste permettant d'enregistrer et d'écouter les communications téléphoniques d'un usager. Pas question de tuber (...) Pour que la table d'écoute soit branchée (Le Breton, Rififi, 1953, p. 135).
4. Surface plane incorporée à une machine.
a) ,,Partie d'une machine-outil ayant un plan horizontal destiné à recevoir la pièce à usiner`` (Poignon 1967). Souvent la table possède une série de rainures en té, utilisées pour la fixation de la pièce et de différents appareils (Poignon1967).
b) Organe d'une machine constitué d'une surface plane. Table à chocs; table élévatrice; table vibrante.
Table de triage ou table de classement. Les morceaux [de minerais] relativement gros doivent arriver le plus propres possible sur la table de triage à main (Ratel, Prépar. mécan. minerais, 1908, p. 125).
Table dormante ou table basculante. ,,Appareil discontinu de concentration gravimétrique de très fines particules, constitué par une série de plateaux surperposés fonctionnant en parallèle`` (Minéral. 1972). Lorsqu'on laisse les minerais s'accumuler sur la table dormante, elle donne un classement mixte (Wurtz, Dict. chim., t. 2, vol. 1, 1873, p. 391).
C. − Surface plane de dimensions réduites; plaque qui servait pour écrire, graver, dessiner. Synon. tablette.Table d'airain, de cire. Toutes les indications antiques sur la manière d'écrire montrent que c'étaient des tables de bois (Delacroix, Journal, 1832, p. 127).
HIST. DE LA MAR. Table de loch. Ardoise sur laquelle étaient inscrites pendant le quart les indications relatives à la navigation (loch, route suivie, direction du vent, état de la mer, etc.). La corvette Le Naturaliste a navigué long-temps sur cette côte, et y a fait quelques relèvemens qui ont été écrits sur la table de loch (Freycinet, Voy. terres austr., 1815, p. 440).
Table rase. Tablette de cire dont la surface est égalisée, sur laquelle rien n'est écrit (d'apr. Lal. 1968).
P. métaph., PHILOS. [Chez Aristote; dans la philos. empiriste] État de l'esprit avant toute empreinte de l'expérience et toute application à un objet de pensée. Peut-on sérieusement s'imaginer que les enfants qui viennent à la vie soient, comme le disait l'école de Locke, une table rase? (...) vous imaginez que cet être si intelligent que vous appelez un enfant a été subitement tiré du néant; qu'il n'existait pas hier (P. Leroux, Humanité, 1840, p. 281).Supposons, dit Locke, qu'au commencement l'âme est ce qu'on appelle une table rase, tabula rasa, vide de tous caractères, sans aucune idée, quelle qu'elle soit; comment vient-elle à recevoir des idées? (Cousin, Hist. philos. mod., t. 3, 1847, p. 92).
P. ext. Ce qui est exempt de toute influence; ce que rien n'a marqué; qui ignore complètement quelque chose. Cet œil interne, toujours au service d'une sensibilité ou d'une sensualité sans pudeur, une table rase de toute politesse et du menuet des rapports sociaux (...) Voilà, contre toute attente, un héritage de madame Colette (Cocteau, Poés. crit. II, 1960, p. 133).
Loc. fig. Faire table rase. Rejeter irrémédiablement, ne rien laisser subsister de ce qui existait, était accepté au préalable. Faire table rase d'une idée, d'une opinion, de croyances; faire table rase pour reconstruire. Du passé, faisons table rase (...) Le monde va changer de base: Nous ne sommes rien, soyons tout! (E. Pottier, L'Internationale, 1888 [1871]).
RELIG., au plur. Tables de la loi, de l'alliance, du témoignage; tables de valeurs. Tables de pierre, remises à Moïse, sur lesquelles était gravé le Décalogue. Les tables de la loi sont éternelles; elles sont en nous. Moïse brise les tables, et elles subsistent (Gide, Journal, 1894, p. 55).
Au fig. Ce qui ne peut être transgressé. Il existe une loi désolante contre le génie administratif, la loi sur l'avancement avec sa moyenne. Cette fatale moyenne résulte des tables de la loi sur l'avancement et des tables de mortalité combinées (Balzac, Employés, 1837, p. 142).PHILOS. ,,Normes éthiques fondamentales`` (Lal. 1968).
ANTIQ. ROMAINE. Lois, textes officiels. Loi des douze tables; table de bronze. Dressant ses fameuses tables de prescription, il [Sylla] procéda méthodiquement à l'extermination de ses adversaires (Mérimée, Essai guerre soc., 1841, p. 192).
III. − Recueil de données; présentation d'informations sous forme non linéaire.
A. −
1. Présentation sous forme de liste, de tableau d'un ensemble d'informations, de renseignements groupés de façon systématique. Table analytique. Leurs recherches [des peintres], de 1880 à 1889, portèrent (...) sur le moyen d'établir avec symétrie des lois de réaction des tonalités de façon à en dresser une sorte de table (Mauclair, Maîtres impressionn., 1923, p. 188).Un système de philosophie se résume dans une classification de mots, ou une table de définitions. La logique n'est que la permanence des propriétés de cette table et la manière de s'en servir (Valéry, Variété III, 1936, p. 176).
Table des matières. Énumération ordonnée (par chapitres en général) des questions traitées, des matières contenues dans un ouvrage avec leur pagination afin de faciliter les recherches du lecteur. Pour la facilité des recherches, j'ai terminé l'ouvrage par une table générale des matières (Voy. La Pérouse, t. 1, 1797, p. xv).Je l'aurais béni, le professeur qui m'eût conseillé ce que plus tard j'ai enseigné à tous mes élèves: « Pénétrez-vous de la table des matières de vos livres d'étude. L'auteur ne l'a pas rédigée seulement pour en remplir une ou deux pages (...) » (Billy, Introïbo, 1939, p. 44).
2. Ensemble de données rangées les unes à la suite des autres et dont chaque élément peut être identifié par sa position, par une étiquette. Table de contingence, de constante, de corrélation; tables chronologiques, généalogiques, horaires; table de population, de probabilité, de statistique. Vous n'ignorez pas (...) qu'on a proposé en Allemagne de châtrer, par an, un nombre d'enfants pauvres, que la loi déterminerait, selon les tables de naissances (Zola, Fécondité, 1899, p. 52).
Table de mortalité. Tableau statistique dressant la répartition des décès par âge ou groupe d'âge dans une population donnée. Il est utile à la connaissance de la constitution physique de l'homme d'avoir des tables de mortalité (...) à différents âges et dans différents pays (Cournot, Fond. connaiss., 1851, p. 111).
B. − Recueil de données (résultat de calculs, d'observations) groupées de façon systématique pour permettre une consultation rapide. Table de Gay-Lussac; table de corrélation, des nombres. Compte-gouttes de Duchaux avec table (...) servant à déterminer la richesse d'une solution alcoolique (Catal. instrum. lab. (Prolabo), 1932, p. 225).
Table de multiplication ; absol., table. Table donnant les produits respectifs des dix premiers nombres entiers. Réciter sa table (de multiplication). Il n'avait jamais pu apprendre sa table de multiplication et comptait sur ses doigts. Il faisait faire ordinairement ses opérations par ses camarades, comme on donne une vulgaire besogne à accomplir à un domestique (G. Leroux, Parfum, 1908, p. 19).
Table de logarithmes. Tableau permettant de calculer les logarithmes des divers nombres. V. logarithme ex. de Gds cour. pensée math. et de P. Faure.
Table de Mendeleïev. Synon de tableau* de Mendeleïev,tableau périodique* des éléments.
MAR. Tables de point. ,,Tables employées pour le calcul rapide du point`` (Gruss 1952). Table de courants. ,,Table qui donne, pour un lieu, les prévisions journalières des heures et des vitesses des courants de marée`` (Eau 1981).
LOGIQUE
Table de vérité. Présentation des opérations logiques sous forme de table indiquant par vrai ou faux le résultat. La méthode des tables de vérité convient mal (...) aux formules de la logique du premier ordre, parce que chaque variable liée compte autant de valeurs possibles que le domaine d'interprétation possède d'éléments (VaxLog.1982).
Table de Pythagore. Tableau donnant les composés d'une loi à l'intersection des abscisses et des ordonnées représentatives des composants. Omer l'aima peu: elle l'interrogeait sur la table de Pythagore dès qu'elle pouvait lui prendre l'oreille dans un coin (Adam, Enf. Aust., 1902, p. 108).
BALIST. Table de tir. Table donnant les éléments d'un tir en fonction des données du tir (vitesse initiale, poids du projectile, angle de tir). Une bouche à feu comporte une table de tir par projectile et par charge employés (Ledieu, Cadiat, Nouv. matér. nav., t. 1, 1889, p. 15).
SPORTS. Table finlandaise. Tableau de cotation des performances athlétiques donnant les équivalences en points (d'apr. Petiot 1982).
Prononc. et Orth.: [tabl]. Parfois [ɑ] ds Rouss.-Lacl. 1927, p. 128, Grammont Prononc. 1938, p. 31. Nyrop Phonét. 1951, p. 34, note la réduction de [l] final devant cons. init. de mot suiv., tab' d'acajou. Att. ds Ac. 1694. Étymol. et Hist. A. 1. a) 1050 tabla « surface plane, à un ou plusieurs pieds, destinée à recevoir les mets » (Alexis, éd. Chr. Storey, 247); ca 1150 table (Wace, Vie St Nicolas, éd. E. Ronsjö, 1323: as tables erent ja asiz); ca 1155 les tables metre « disposer une table pour manger » (Chrétien de Troyes, Guillaume d'Angleterre, éd. M. Wilmotte, 2517); spéc. 1155 La Roünde Table « table à laquelle s'asseyaient, pour le repas, en parfaite égalité les chevaliers de la cour du roi Arthur » (Wace, Brut, éd. I. Arnold, 9751); 1668 la premiere table, la seconde table (La Fontaine, Fables, X, 7, éd. H. Regnier, t. 3, p. 38); 1690 table du commun (Fur.); b) α) 1225-30 « ensemble des mets placés sur la table; repas pris à une table » apres table (Guillaume de Lorris, Roman de la Rose, éd. F. Lecoy, 1344); 1610 sortir de table (H. d'Urfé, L'Astrée, t. 2, p. 232); 1623 du lit à la table et de la table au lit (Le Père F. Garasse, Doctrine curieuse Beaux Esprits, p. 726); 1624 se lever de table (J.-L. Guez de Balzac, Lettres, p. 193); β) ca 1380 bonne table tenir (Jean Cuvelier, Bertrand du Guesclin, 15173 ds Littré); 1606 tenir table ouverte (Nicot); 1627 table d'hoste (Ch. Borel, Le Berger extravagant, p. 111); c) 1580 « temps du repas » à table (Montaigne, Essais, I, 16, éd. P. Villey et V.-L. Saulnier, p. 70); id. propos de table (Id., ibid., p. 152); 1740 pendant la table (J. de Varennes, Mém. du Chevalier de Ravanne, t. 3, p. 113); d) 1732 « ceux qui sont à table » (Lesage, Hist. de Guman d'Alfarache, p. 238: et toute la table suivit son exemple); 2. fin xiies. « meuble formé d'une surface plane, servant à d'autres usages que le repas » tables a changeours (Premiere Continuation de Perceval, éd. W. Roach, 9618); 1514 table à jeu de billes (Inventaire de la Duchesse de Ventinois ds IGLF); 1697, 22 avr. table escritoire (Inventaire gén. des meubles de la Couronne, ibid.); 1717 table de nuit (d'apr. Voltaire, Dict. philos.); 1763 table de bureau (Nov. Archi. Art. Franc., année 1899, XV, 314 ds IGLF); 1854 tables tournantes (M. Ag. de Gasparin, Des Tables Tournantes). B. 1. 1175 « plaque de matière quelconque et de forme plane » (Benoît de Ste-Maure, Ducs de Normandie, éd. C. Fahlin, 794); spéc. id. tables des autex (Id., ibid., 28277); d'où 1630 saincte table (D'Aubigné, Pièces Epigrammatiques, IV, éd. E. Réaume et de Caussade, t. 4, p. 346); 2. 1377 anat. (Lanfranc, Chirurgie, fo21 ds Littré); 3. 1321 taules « pierre peu épaisse servant de revêtement » (Construction de l'hôpital d'Hesdin ds Fagniez t. 2, p. 44); 4. 1487 table de dyament (Not. et Pièces Hist. Anjou, 197 ds IGLF); 1532 dyament en table (Rabelais, Pantagruel, éd. V.-L. Saulnier, p. 127); 5. 1611 mus. « partie supérieure des instruments sur laquelle les cordes sont tendues » (Cotgr.); 6. 1690 géogr. « surface plane naturelle » (Fur.); 7. 1723 table à couler (Savary); 8. 1765 « platine de fond des poêles des salines » (Encyclop. t. 14, p. 560b); 9. 1771 table de billard (Trév.); 10. 1845 « partie supérieure de l'enclume » (Besch.). C. 1. a) Ca 1170 « surface plane sur laquelle on peut graver » (Livre des Rois, éd. E. R. Curtius, p. 219); b) fin xiies. les taules Moysi (Sermons St Bernard, éd. K. Vollmöller, p. 163); 1680 Table de la Loi (Rich.); id. Loi des Douze Tables (ibid.); c) 1314 table rese (Henri de Mondeville, Chirurgie, éd. Ch. Bos, t. 1, p. 56); 1823 faire table rase de (Maine de Biran, Journal, p. 405); d) 1548 table d'attente « bossage pour recevoir une inscription » (Rec. d'Actes Notariés, II, 307 ds IGLF); 2. a) 1335 « registre » (Arch. Nord B 1579, fol. 29 ro, ibid.: office des tables ou greffe de nostre ville); b) 1549 « index permettant de trouver facilement les matières ou les mots qui sont dans un livre » (Est.); 1690 table des matières (Fur.); 3. 1631 « tableau sur lequel des matières didactiques sont présentées en raccourci » tables astronomiques (N. de Peiresc, Lettres, t. 2, p. 168); id. tables rudolphines (Id., ibid., p. 226); 1690 table pythagorique (Fur.); id. tables de logarithmes (ibid.); 1723 tables de multiplication (Savary). Du lat. tabula « planche »; spéc. « planche à écrire », « tablettes »; « tableau sur lequel on inscrit les lois; les listes d'électeurs, les proclamations publiques »; « table de jeu ». Le lat. tabula a évincé dans le lat. pop. de la Gaule et de l'Italie le terme mensa « table » qui a été conservé en Roumanie et dans la Péninsule Ibérique; v. aussi moise. Fréq. abs. littér.: 17 783 (table-bureau: 15). Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 16 475, b) 31 031; xxes.: 32 491, b) 25 402. Bbg. Archit. 1972, p. 52. − Blochw.-Runk. 1971, p. 411 (s.v. table ronde). − Levy (R.). Dossiers de mots... Néol. Marche. 1981, no26, p. 24 (s.v. table lectrice). − Martinet (A.). Homon. et polysèmes. Linguistique. Paris. 1974, t. 10, pp. 40-41, 44. − Quem. DDL t. 13 (s.v. table d'orientation), 16 (s.v. table à ouvrage; table de chevet; table à la Tronchin; table à coiffer), 17 (s.v. table de billard), 20 (s.v. table-secrétaire), 21 (s.v. table d'hôte), 28, 33. − Richard (W.) 1959, p. 79, 248. _ Sain. Arg. 1972 [1907] p. 68. − Van der Stoep (A.). A History of draughts... Rockanje, 1984, pp. 22-33.