| SÉCATEUR, subst. masc. A. − HORTIC., VITIC. Outil formé de deux branches mobiles articulées autour d'un axe et maintenues écartées par un ressort, l'une convexe et tranchante, l'autre concave qui sert de point d'appui, actionné d'une main, parfois assisté d'un vérin hydraulique ou pneumatique (viticulture), utilisé pour la taille des arbres, des arbustes, de la vigne et pour la cueillette des fleurs. Trancher d'un coup de sécateur. Le brave homme passait son temps, le sécateur à la main, à soigner, élaguer une magnifique collection de rosiers (A. Daudet,Femmes d'artistes, 1874, p. 45).Le bec busqué du sécateur a percé une poche [de son tablier de jardinière] (Colette,Mais. Cl., 1922, p. 25).V. brouetter ex. 1, élaguer A ex. de Bosco, jouer I F 1 ex. de H. Bazin. ♦ Sécateur à haies. Sécateur pourvu de longs manches en bois que l'on manœuvre à deux mains, destiné à la taille des haies et des taillis (d'apr. Lar. agric. 1981). − [Dans des compar.] Le crâne rond, chauve, creusé de ravines sur le front, chaque joue sabrée de profondes rides au-dessous du sécateur qui lui servait de nez (Huysmans,Oblat, t. 2, 1903, p. 125).Cette fourmi de grande taille accumule dans ses souterrains des graines de diverses plantes (...) qu'elle récolte à même les tiges ou pédoncules, (...) en les coupant ou en les sciant à l'aide du sécateur dentelé que forment ses mandibules (Maeterl.,Vie fourmis, 1930, p. 188). − [P. allus. à la circoncision] Baptiser* au sécateur (arg.). M. Arthur Meyer (...) emplissait de sa personne le prétoire − bien que par la grâce du sécateur baptismal il dût tenir un peu moins de place qu'un autre (Clemenceau,Iniquité, 1899, p. 295). − P. métaph. Si nous voulons poser sous le mot théâtre tout son sens vivant, il ne nous faut pas l'aborder trop vite avec un sécateur (Thibaudet,Réflex. litt., 1936, p. 84). B. − P. anal. Par la pointe AV [du bateau Goubert], sort à travers un presse-étoupe, une longue tringle creuse, terminée par un sécateur et destinée à couper les fils des torpilles de fond ou autres obstacles (Ledieu, Cadiat,Nouv. matér. nav., t. 2, 1890, p. 153). ♦ Sécateur (à volaille). Instrument de même forme servant à découper les volailles. (Dict. xxes.). Le sécateur: permet de couper en deux ou en quatre les volailles (poulets, pintades), ou le gibier (perdreaux), dont les os sont petits et peu résistants (L'Art ménager, Paris, Flammarion, 1963, p. 736). Prononc. et Orth.: [sekatœ:ʀ]. Att. ds Ac. dep. 1878. Étymol. et Hist. 1827 « outil de jardinage » (Ann. chim. et phys., 2esérie, t. XXXVI, p. 185); 1938 « instrument pour découper les volailles » (Mont.-Gottschalk). Dér. sav. du lat. secare (v. sécant); suff. -(at)eur2*. Fréq. abs. littér.: 51. |