| SYSTOLE, subst. fém. A. − PHYSIOL. [P. oppos. à diastole] Phase périodique active du cycle cardiaque consistant en une contraction du cœur qui entraîne l'éjection du sang dans les artères, cette contraction se faisant d'abord au niveau des oreillettes (systole auriculaire) puis au niveau des ventricules (systole ventriculaire). L'animal le plus perfectionné, le plus compliqué à nos yeux dans son organisation, reproduit encore ce phénomène: sa vie, depuis sa naissance jusqu'à sa mort, se révèle par une continuelle systole et diastole du cœur, et par une continuelle insufflation et expiration de l'air dans ses poumons (P. Leroux, Humanité, 1840, p. 109).V. auriculaire ex. 5. − P. métaph. V. diastole ex. de Du Camp et de Morand. B. − MÉTR. ANC. [P. oppos. à diastole] ,,Réduction (...) à la valeur de brève d'une voyelle habituellement comptée longue`` (Mar. Lex. 1951). REM. Systaltique, adj.Synon. peu usité de systolique (infra dér.).Mouvement systaltique du cœur, des artères (Ac.1835, 1878). Prononc. et Orth.: [sistɔl]. Att. ds Ac. dep. 1718. Étymol. et Hist. 1. Ca 1370 sistole métr. anc. (Jean Le Fèvre, Lamentations Matheolus, éd. A.-G. van Hamel, I, 189); 2. 1541 physiol. (J. Canappe, Mouvem. des muscles, p. 16 ds Gdf. Compl.). Empr., au sens 1, au b. lat.systole, gr. σ
υ
σ
τ
ο
λ
η
́ « resserrement, contraction », att. en partic. aux sens 1 et 2, dér. de σ
υ
σ
τ
ε
́
λ
λ
ω « rassembler, contracter; restreindre, abréger », de σ
υ
ν- (v. syn-) et de σ
τ
ε
́
λ
λ
ω « équiper, préparer ». Fréq. abs. littér.: 13. DÉR. Systolique, adj.Qui a rapport à la systole, au premier bruit du cœur. Bruit systolique; mouvement systolique. Le cœur est infatigable. Cette propriété s'explique par le fait que la phase systolique ou de travail cardiaque a la même durée que la phase diastolique ou de repos cardiaque (Camefort, Gama, Sc. nat., 1960, p. 195).Pathol. Souffle systolique. Bruit anormal perçu lors de la systole d'une maladie cardiaque. Un souffle systolique avec maximum à la pointe du cœur (...) est un signe de lésion mitrale (Cadet de Gassicourt, Mal. enf., 1882, p. 34).− [sistɔlik]. − 1reattest. 1546 systolique (Rabelais, Tiers livre, éd. M. A. Screech, IV, 87, p. 51); de systole, suff. -ique*. |