| SWEEPSTAKE, subst. masc. TURF. Loterie consistant à tirer au sort les chevaux engagés dans une course dont le résultat détermine le gain des joueurs. Billet de sweepstake; disputer un sweepstake; jouer au sweepstake. Le mérite de la Société d'Encouragement à l'Élevage du Cheval français est d'autant plus digne d'être souligné qu'elle n'a eu recours, pour ce faire, à aucun sweepstake de la Loterie nationale (Le Figaro, 19-20 janv. 1952, p. 1, col. 8).Actuellement, il y a trois Sweepstakes dans l'année: Grand Prix de Paris, Prix de l'Arc-de-Triomphe à Longchamp, et Prix d'Amérique à Vincennes (P. Arnoult, Les Courses de chevaux, 1967, p. 116).Prononc. et Orth.: [swipstεk], [-tek]. Warn. 1968, Pt Rob. [-tεk]; Lar. Lang. fr. [-tek]; Rob. 1985 [-tεk], [-tek]; Martinet-Walter 1973 [-tek] 5/17, [-tεk] 4/17, angl. 7/17. Étymol. et Hist. 1. 1776 (Courrier de l'Europe, 1ernov., 6a ds Höfler Anglic.: le Gagne-tout - Sweepstakes - à Lewes); 1784 (ibid., 16 avr., 244b, ibid.: Les Sweepstakes sont des dépôts faits par chacune des personnes qui ont des chevaux enregistrés pour courir, & sont le prix de la course); 1828 « id. » p. réf. à l'Angleterre, mais dans un autre pays [Hongrie] (J. des haras, II, 80 ds Bonn., p. 150); 2. 1937 « loterie consistant à tirer au sort les chevaux engagés dans une course dont le résultat fixe les gagnants » (Pt Lar. 1938 [daté de nov. 1937]). Empr. à l'angl.sweepstake comp. de stake « enjeu » et to sweep « balayer » att. dep. 1495 d'abord au sens de « celui qui ramasse tous les enjeux » puis « prix gagné dans une course ou une compétition où la totalité des enjeux revient à un ou plusieurs gagnants » (dep. 1773 ds NED) et « jeu, pari mutuel dans lequel chaque participant met un enjeu dont la totalité reviendra à un ou plusieurs gagnants (1862, ibid.). "Vulgarisé vers 1934" selon Dauzat 1938. Bbg. Becker 1970, pp. 38-39; p. 269, 333. |