| SURÉMINENT, -ENTE, adj. Dans la lang. relig.[En parlant de Dieu et de ses attributs] Éminent au suprême degré. Le saint diacre d'Édesse [saint Éphrem] donne la plus haute idée de Dieu: nature suréminente; essence suprême, qui existe de toute éternité, sans autre principe qu'elle-même (Théol. cath.t. 4, 11920, p. 1079).− P. anal. « Le seul fait que je m'intéresse à lui et étende sur lui ma protection a quelque chose de suréminent et abolit le passé », conclut le baron (Proust, Sodome, 1922, p. 915). Prononc. et Orth.: [syʀeminɑ
̃], fém. [-ɑ
̃:t]. Att. ds Ac. dep. 1835. Étymol. et Hist. 1628 « prééminent, supérieur » (Fr. de Sales, Entretiens spirit., 7 [VI, 106]; 1894 iron. (Bloy, Hist. désobl., p. 213). Dér. de éminent*; préf. sur-*. Fréq. abs. littér.: 12. DÉR. Suréminence, subst. fém.,littér. Qualité de ce qui est suréminent. La suréminence d'un juste (Proust, Temps retr., 1922, p. 805).− [syʀeminɑ
̃:s]. − 1resattest. a) 1609 « situation très élevée, prééminence » (Fr. de Sales, Vie dévote, III, 2 ds Hug.), b) 1878 « caractère de ce qui est suréminent » (Lar. 19eSuppl.), cf. 1886 (Bloy, Désesp., p. 150); de suréminent, suff. -ence, v. -ance. |