| SURÉLÉVATION, subst. fém. A. − 1. Action d'élever ou de s'élever à un niveau plus haut qu'un niveau antérieur ou qu'un niveau considéré comme normal; résultat de cette action. Surélévations successives du rivage. Les personnages dominants [du fameux Bar de Manet] y sont sans contredit d'abord le groupe des musiciens (...), puis les caissières assises en surélévation derrière leurs banques, d'où leurs corsages clairs et obligatoirement gonflés tout entiers émergent (Ponge, Parti pris, 1942, p. 51). − Au fig. Fait d'élever ou de s'élever à un rang supérieur de reconnaissance sociale; p. méton., marque de cette élévation. Point de peuple plus amoureux [que les Français], plus jaloux des distinctions, plus amateur de noblesse, de titres, de galons, de toutes les surélévations individuelles (Goncourt, Journal, 1859, p. 615).Des hommes qui étaient reçus partout et qui ne pouvaient plus attendre une surélévation que de recherches d'originalité (Proust, Sodome, 1922, p. 746). 2. Nouvelle augmentation ou augmentation de la hauteur d'une construction, d'un immeuble. La surélévation d'un mur (Ac.1935). B. − Augmentation excessive (d'une intensité, d'une valeur). Surélévation des prix. Une surélévation de tension capable de compromettre les isolants (Soulier, Gdes applic. électr., 1916, p. 106). Prononc. et Orth.: [syʀelevasjɔ
̃]. Att. ds Ac. 1935. Étymol. et Hist. 1. 1847 maçonn. « construction ajoutée au-dessus d'un bâtiment déjà existant » (Besch. Suppl.); 2. 1859 fig. « augmentation nouvelle et souvent excessive » en partic. « accroissement de réputation, de célébrité » (Goncourt, loc. cit.); 3. 1964 géol. (Lar. encyclop.). Dér. de surélever*; suff. -(a)tion*. |