| SURTENSION, subst. fém. A. − 1. Tension extrême (d'une chose). [Au printemps], la montée de la sève produit une surtension de l'écorce (Bérard, Gobilliard, Cuirs et peaux, 1947, p. 58).[Le tendeur] ne doit pas embarrer le fil sous tension et par conséquent doit mettre celui-ci à l'abri des effets d'une surtension accidentelle instantanée, due à un nœud, par exemple (Thiébaut, Fabric. tissus, 1961, p. 47). 2. Tension extrême (d'une personne). Grande fatigue de tête au départ d'ici, vertiges, etc. La distraction de Paris m'a plutôt reposé. Certainement il était bon d'interrompre un peu mon travail et cette surtension d'esprit qu'il entraînait (Gide, Journal, 1917, p. 618).Antoinette arriva chez son père dans un état d'épuisement et de surtension lamentable (Van der Meersch, Invas. 14, 1935, p. 396). B. − ÉLECTR. Tension anormalement élevée dans un dispositif électrique, électronique ou radioélectrique. Synon. survoltage.Le condensateur est protégé contre les surtensions imprévues par un limiteur de tension disposé entre les deux armatures (J. Mercier, Radio-électr., t. 1, 1937, p. 36). Prononc.: [syʀtɑ
̃sjɔ
̃]. Étymol. et Hist. 1. 1902 « intensité extrême de la vie affective et intellectuelle » (Gide, Immor., p. 434); 2. 1905 électr. (Journal Chim. et Phys., p. 525). Dér. de tension*; préf. sur-*. |